Missions principales
Conception et réalisation de protocoles expérimentaux
- Proposer et formuler de nouvelles hypothèses de recherche, à confirmer ou infirmer par l’expérimentation, pour tenter de comprendre et expliquer un phénomène observé.
- Élaborer et rédiger les protocoles méthodologiques en définissant les techniques biologiques à mettre en œuvre : techniques électrophorétiques, techniques de dosages (dosages biologiques, immunologiques), techniques histologiques, génotypage, clonage, séquençage, PCR, cytométrie en flux, etc.
- Déterminer les ressources humaines, financières et matérielles nécessaires pour mener à bien le projet de recherche scientifique.
- Réaliser les expériences, évaluer les techniques et technologies mises en œuvre et les réajuster si besoin en proposant des analyses complémentaires jusqu’à l’obtention de données cohérentes reflétant la réalité observée.
- Traiter les données issues des expérimentations, analyser, interpréter puis établir des conclusions et développer de nouveaux savoirs.
Communication, diffusion et valorisation des résultats
- Rédiger et publier des rapports techniques, articles et notes de synthèse sur les travaux menés et les résultats des recherches.
- Participer à des colloques aux niveaux national et international pour partager, échanger et valoriser les résultats de ses recherches auprès de chercheurs du monde entier, dans le but de faire progresser la recherche en biologie.
Gestion de projet et coordination des équipes
- Piloter et suivre l’avancement du projet, s’assurer de sa bonne conduite, garantir la traçabilité des expériences menées et veiller au respect des contraintes en termes de budget et de délais.
- Coordonner et animer les équipes durant les activités techniques et administratives.
- Accompagner les chercheurs doctorants tout au long du projet en les conseillant sur les techniques à mettre en œuvre : évaluer les différentes possibilités d’expérimentation et valider les choix techniques à opérer.
- Faire respecter les procédures d’hygiène, de sécurité et d’environnement et s’assurer des opérations de désinfection et de stérilisation des surfaces du laboratoire.
Veille technologique
- Assurer une veille scientifique, technique et réglementaire dans son domaine d’activité.
- Rechercher des publications scientifiques et réaliser des synthèses bibliographiques pour répondre aux problématiques rencontrées et étoffer ses connaissances.
Missions éventuelles
- Encadrer et former des techniciens, doctorants, assistants ingénieurs et stagiaires aux principes et à la mise en œuvre des techniques d’expérimentation dans le domaine de la biologie, en transmettant les bonnes pratiques ainsi que les règles d’hygiène et de sécurité à appliquer.
- Constituer et consolider son réseau professionnel avec des acteurs de la sphère scientifique : chercheurs de domaines variés, organismes de recherche scientifique, institutionnels, etc.
- Participer aux démarches nécessaires pour les demandes de financement des projets.
- Assurer des activités d’enseignement.
Variabilité des activités
L’ingénieur/ingénieure biologiste peut travailler pour différents types d’employeurs. Il peut s’agir d’établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST) comme le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) ou bien l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) ; de grands groupes industriels spécialisés dans l’agroalimentaire, la cosmétique ou la pharmaceutique ou encore de laboratoires ou bureaux d’études spécialisés en R&D dans un domaine en particulier.
Ainsi, le métier d’ingénieur biologiste peut s’exercer dans divers domaines d’activité :
- Dans la santé, sa mission principale consiste à étudier les maladies, comprendre les mécanismes ou gènes responsables d’une pathologie en comparant le patrimoine génétique de personnes malades à celui de personnes saines, et découvrir ainsi des remèdes ou traitements permettant de combattre les organismes nuisibles identifiés.
- Dans la pharmaceutique, l’ingénieur/ingénieure biologiste s’adonne à un travail de recherche pour concevoir de nouveaux médicaments, vaccins ou processus thérapeutiques. Il/elle contribue ainsi à l’élaboration de nouveaux produits, l’évaluation de leur efficacité à travers des essais et leur mise au point avant leur commercialisation.
- L’ingénieur/ingénieure biologiste peut également exercer dans le secteur de la cosmétique en participant à la conception de nouveaux produits de soins, de maquillage ou d’hygiène. Il/elle teste alors de nouvelles compositions intégrant des actifs végétaux qui offrent de nombreux bienfaits pour la santé.
- Dans l’agroalimentaire, l’ingénieur/ingénieure biologiste s’intéresse à la science des aliments. Il/elle effectue généralement un travail de recherche permettant d’identifier les propriétés des composants alimentaires d’origine végétale et ainsi mieux comprendre leurs mécanismes d’action. Il/elle peut également être en charge du contrôle de la qualité et de la sécurité alimentaire.
- Dans le domaine de l’environnement, l’ingénieur/ingénieure biologiste conduit des recherches spécialisées dans le fonctionnement des écosystèmes et analyse les effets environnementaux de la pollution, du traitement des eaux usées, des OGM ou encore du traitement des déchets, son but étant de préserver l’environnement.
Les thématiques de recherche en biologie sont donc variées et déterminent le champ d’investigation de l’ingénieur/ingénieure biologiste : biologie cellulaire (étude des cellules et des interactions entre elles), biologie moléculaire et génétique (étude des mécanismes moléculaires au sein des cellules et du fonctionnement, de l’identification et de l’expression des gènes), biologie végétale, ou encore biologie animale.
Il/elle peut également être spécialisé(e) en microbiologie et être ainsi spécialiste des micro-organismes (bactéries, virus, champignons, moisissures, levures, algues…). Les missions de l’ingénieur/ingénieure en microbiologie sont similaires à celles de l’ingénieur/ingénieure biologiste mais se concentrent sur les micro-organismes : observation et analyse des interactions des micro-organismes entre eux et avec leur environnement, analyse des effets bénéfiques ou bien nocifs qu’ils peuvent avoir sur la santé et sur l’environnement, etc.
Au final, chaque projet scientifique est unique et il existe une multiplicité de techniques et d’outils permettant de conduire un projet.
Rattachement hiérarchique
- Directeur/directrice d’unité
- Directeur/directrice de recherche/directeur/directrice d’études
- Responsable de projet/chef/cheffe de projet
- Responsable de laboratoire
Contexte et facteurs d’évolution du métier
Bien que le métier d’ingénieur biologiste puisse s’exercer dans divers milieux, les opportunités d’emploi sont relativement restreintes. La recherche publique manque de financement, ce qui se traduit par une raréfaction des embauches dans les organismes publics tels le CNRS, l’INSERM ou encore l’INRAE. En revanche, le secteur privé recrute davantage, notamment dans les industries pharmaceutiques, chimiques, ou dans le secteur de l’environnement. De plus, certaines branches de la biologie connaissent de grandes avancées scientifiques et tendent à se développer. Les progrès récents en génétique et en biologie cellulaire ont permis par exemple de développer des traitements innovants comme la thérapie génique (réintroduction d’un gène fonctionnel chez un patient) ou la thérapie cellulaire (greffes de cellules).
Outre les progrès scientifiques en biologie, l’implémentation de nouvelles technologies de l’information dans le secteur a également fait évoluer le métier d’ingénieur biologiste. Les volumes de données collectées n’ont cessé de croître grâce aux avancées scientifiques dans la compréhension des différents composants d’organismes vivants. Le stockage, le traitement et l’analyse de ces données, toujours plus nombreuses et plus complexes, ont alors été possibles grâce au développement de nouvelles méthodes en bio-informatique, à la jonction entre la biologie, l’informatique et les mathématiques. C’est pourquoi un profil purement scientifique de biologiste aura tout intérêt à compléter son parcours par une formation en analyse de données, afin de maîtriser la gestion, la modélisation et l’exploration de bases de données biologiques.