Ingénieur sûreté de fonctionnement F/H

L’ingénieur/ingénieure sûreté de fonctionnement s’assure que les produits développés sont conformes aux exigences de fiabilité (fréquence de pannes), de maintenabilité (temps de réparation), de disponibilité et de sécurité. Pour ce faire, l’ingénieur/ingénieure sûreté de fonctionnement analyse les systèmes et fait des recommandations aux équipes en charge du développement des produits.

Autres intitulés

  • Ingénieur sûreté H-F
  • Ingénieur SDF H-F
  • Responsable de la sûreté H-F
  • Ingénieur FMDS H-F
  • RAMS engineer H-F
  • Ingénieur RAMS H-F

MOTS CLEFS

  • APR (analyse préliminaire des risques)
  • AMDEC (analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité)
  • Arbres de défaillance fiabilité
  • Maintenabilité
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Activités

Réalisation d’études de sûreté de fonctionnement avant le développement du produit (analyse préliminaire des risques, plan de sûreté…)

  • Rédiger le plan de sûreté : planification, constitution d’équipe, définition des objectifs, des outils et des méthodes utilisées…
  • Étudier les cahiers des charges des clients et la documentation des fournisseurs.
  • Identifier et analyser les risques associés au système.
  • Définir des exigences techniques, réglementaires, normatives à respecter pour atteindre les objectifs de sécurité, fiabilité ou maintenabilité.
  • Rédiger des documents et livrables de fiabilité et sécurité et s’assurer de leur mise à jour tout au long du projet.
  • Émettre des exigences supplémentaires dans le cas où le risque détecté est inacceptable.


Calcul des risques liés au système en termes de fiabilité, sécurité, maintenabilité et disponibilité

  • Analyser le système et son fonctionnement.
  • Récolter les données nécessaires aux études de défaillance via les retours d’expérience (pannes…).
  • Analyser ces données en termes de calcul de fiabilité, de maintenabilité, de disponibilité.
  • Estimer les indicateurs de pannes (temps moyen entre les pannes, temps moyen des pannes…) et les coûts associés.


Conduite des études de défaillances durant le développement du produit (AMDEC, arbres de défaillance…)

  • Rédiger les rapports sécuritaires à l’aide de l’analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité (AMDEC) et les arbres de défaillance.
  • Réaliser des dossiers de sécurité réglementaire pour le compte des autorités de contrôle/de tutelle (par exemple : autorités organisatrices des transports).
  • Veiller au respect des contraintes réglementaires et environnementales de conception des produits.
  • Échanger et conseiller les équipes métiers et de développement.
  • S’assurer de la bonne prise en compte des résultats des travaux de sûreté de fonctionnement dans la définition et le processus de fabrication des produits.
  • Spécifier les essais à réaliser en ce qui concerne la sécurité du produit.


Veille réglementaire active

  • Réaliser une veille réglementaire active sur les normes des différents secteurs en échangeant avec les organismes producteurs de normes.
  • Participer aux réunions des autorités de contrôle et à des groupes de travail sur de nouvelles réglementations.

ACTIVITÉS ÉVENTUELLES

  • Aider au développement commercial de l’entreprise en répondant à des appels d’offres.
  • Former et animer les groupes de travail autour des activités de sûreté de fonctionnement.
  • Assurer une homogénéisation en termes de méthodologie de sûreté de fonctionnement au sein de l’entreprise (relecture de rapport, avis technique…).

VARIABILITÉ DES ACTIVITÉS

Un/une ingénieur/ingénieure sûreté de fonctionnement peut travailler dans les entreprises de toute la chaîne de production d’un produit : chez les fournisseurs, chez les constructeurs, chez un prestataire. Il lui est également possible de travailler dans des entreprises spécialisées dans la certification. La sûreté de fonctionnement concerne de nombreux secteurs. Les méthodologies de travail et les activités de travail sont plus ou moins les mêmes selon les secteurs et les types d’entreprise. Néanmoins, les normes sont spécifiques aux secteurs puisque chaque secteur a adapté sa norme à ses besoins en se basant sur la norme de sécurité fonctionnelle IEC 61508.

Chaque secteur a également des attentes différentes concernant les quatre aspects de la sûreté de fonctionnement (fiabilité, maintenabilité, disponibilité et sécurité). Par exemple, le secteur ferroviaire va estimer que la disponibilité du matériel est une question très importante puisque l’immobilisation d’un train entraîne des coûts élevés et de grandes perturbations, ce qui est moins le cas dans d’autres secteurs. Cette différence rend les analyses variables selon les projets.

À noter également que les activités de sûreté de fonctionnement ne correspondent pas aux activités d’hygiène, sécurité et environnement, qui sont tournées vers la sécurisation du cadre du travail et des installations ou bâtiments.

RATTACHEMENT HIÉRARCHIQUE

  • Responsable du pôle études et sûreté de fonctionnement
  • Responsable du pôle soutien logistique intégré et sûreté de fonctionnement
  • Responsable d’un pôle sectoriel (aéronautique, automobile…)

CONTEXTE ET FACTEURS D’ÉVOLUTION DU MÉTIER

Les activités de sûreté de fonctionnement se retrouvent dans tous les secteurs de l’industrie. La norme mère IEC 61508 cadre une partie des activités de sûreté de fonctionnement et est couramment utilisée. Néanmoins, chaque secteur s’est approprié cette norme et l’a traduite pour l’adapter à ses spécificités.

Ces dernières années, les entreprises sont de plus en plus en demande d’ingénieurs/ingénieures sûreté de fonctionnement. Ces activités concernent aujourd’hui tous les sous-secteurs industriels alors qu’auparavant seuls certains secteurs (défense, aéronautique, spatial…) étaient à la pointe du domaine. De plus, les exigences des entreprises clientes en termes de fiabilité et de sécurité sont de plus en plus conséquentes, ce qui oblige toute la chaîne de production à recruter des ingénieurs/ingénieures sûreté de fonctionnement pour étoffer leurs équipes.

D’un point de vue compétence, les ingénieurs/ingénieures sûreté de fonctionnement doivent s’adapter à toutes les nouvelles problématiques industrielles ainsi qu’aux nouveaux outils de modélisation. Tout au long de leur carrière, ils/elles sont amené(e)s à analyser de nouveaux systèmes qu’ils/elles doivent être à même de comprendre. Une des évolutions majeures à laquelle ils/elles font actuellement face est l’émergence du véhicule autonome pour lequel de nouvelles normes doivent être mises en place et pour lequel de nouvelles problématiques se posent (capteurs, algorithme…).

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Profil

Diplômes requis

Formation de niveau Bac +5

  • Master spécialisé en sûreté de fonctionnement ou dans un domaine sur lequel s’applique la sûreté de fonctionnement (mécanique, électronique, informatique industrielle…)
  • Diplôme d’école d’ingénieurs spécialisée en sûreté de fonctionnement ou dans un domaine sur lequel s’applique la sûreté de fonctionnement (mécanique, électronique, informatique industrielle…)


Durée d’expérience

Pour devenir ingénieur/ingénieure sûreté de fonctionnement, aucune expérience n’est nécessaire. Les ingénieurs/ingénieures sûreté de fonctionnement voient leur périmètre et la complexité de leur mission s’élargir avec l’expérience. Avec de l’expérience, ils/elles peuvent également devenir expert(e)s d’une norme ou d’un secteur en particulier.

Pour devenir responsable sûreté de fonctionnement, une dizaine d’années d’expérience est nécessaire dans le domaine.

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Compétences requises

Compétences techniques

  • Notions de base en automatisme, électronique, logiciel, thermodynamique…
  • Expertise en techniques de sûreté de fonctionnement (APR [analyse préliminaire des risques], AMDEC [analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité], arbres de défaillance…)
  • Bonnes connaissances en statistiques et modèles mathématiques (modèles de durée, arbres de défaillance, chaîne de Markov, réseau de Pétri…)
  • Bonnes connaissances des logiciels de la sûreté de fonctionnement
  • Bonnes connaissances des normes sectorielles et de la norme générale IEC 61508
  • Notions d’analyses de données
  • Maîtrise de l’anglais


Aptitudes professionnelles

  • Capacité d’adaptation
  • Capacités rédactionnelles
  • Diplomatie
  • Aisance relationnelle
  • Rigueur
  • Polyvalence
  • Esprit d’analyse
  • Intérêt pour les nouvelles technologies et les problématiques techniques
  • Autonomie
  • Organisation
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Rémunération

Rémunération annuelle brute (fixe + variable) proposée dans les offres d’emploi : 80 % sont comprises entre 35 k€ et 55 k€ (moyenne 43 k€)

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Evolution professionnelle (P+1)

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Evolution professionnelle (P-1)