Ingénieur sûreté nucléaire F/H

L’ingénieur/ingénieure sûreté nucléaire est le garant du bon fonctionnement des centrales nucléaires ou des sites de déchargement, d’entreposage ou de traitement de combustibles dont il, elle est responsable. Il ou elle les met à l’examen continuellement, analyse les anomalies détectées et anticipe les incidents. Il,elle assure ainsi la sûreté du site et par voie de conséquence qu’aucune substance toxique ne soit dispersée.

Autres intitulés
  • Ingénieur exploitation sûreté nucléaire F/H
  • Ingénieur étude sûreté nucléaire F/H
  • Ingénieur expert sûreté nucléaire F/H
  • Ingénieur sûreté industrie nucléaire F/H
  • Ingénieur radioprotection F/H

Mots-clés

  • Tranche 

  • Centrale de production
  • Installation 
  • Rapport de sûreté 
  • Pannes
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Missions et activités - Ingénieur sûreté nucléaire F/H

Missions principales 

Mesure de l’état de sûreté de l’installation

  • Observer le fonctionnement en marche et/ou à l’arrêt de chaque point de production (turbine, réserve en eau…).

  • Détecter tout écart de fonctionnement (le temps de latence d’une pompe, son efficacité…) au regard des normes de fonctionnement.
  • Relever l’ensemble des anomalies et des défauts détectés en salle de commande (pendant la nuit et à l’instant t).
  • Rendre compte à l’issu de ces mesures de l’état de sûreté de l’installation (2 à 4 tranches nucléaires) au chef d’exploitation.
  • Assurer les relations techniques avec les Autorités de Sûreté Nucléaire (ASN) : déclaration d’événements lorsque des « écarts » sont jugés préoccupants, inspection…

Analyse des anomalies, des incidents et des essais 

  • Décrypter les causes et implications de chaque anomalie et de chaque incident : étude des causes, des dommages collatéraux potentiels.

  • En discuter avec les équipes opérationnelles concernées pour confronter les points de vue et définir les actions à mener pour résoudre l’anomalie, l’incident.
  • Evaluer la conformité des essais périodiques (mensuels) et des essais de fuite (décennaux) conduits : manière dont ils sont menés, données récoltées…
  • Analyser les données recueillies par ces essais, les confronter avec les normes attendues pour identifier d’éventuels écarts puis réaliser des restitutions auprès des équipes opérationnelles.
  • Anticiper les futures pannes au regard des écarts et pannes relevés.
  • Prendre en considération tout signal faible (interne à l’installation comme externe) susceptible d’engendrer une situation à risque.

Veille et appui conseil auprès des métiers connexes

  • Piloter les mises à jour des référentiels sûreté en fonction des apports et exigences nouvelles de l’ASN. 

  • Se tenir informé des évolutions technologiques qui favoriseraient une meilleure fiabilité des différents systèmes (hydrauliques, mécaniques, électriques).
  • Apporter une expertise sûreté auprès de tous les métiers du site lors des opérations d’exploitation ou de maintenance.
  • Réaliser des visites de terrain pour observer ces dernières puis réfléchir avec les équipes opérationnelles à des améliorations technologiques, techniques et organisationnelles pour renforcer leur sécurité et la sécurité de l’installation.
  • Mettre à jour tous les 10 ans le rapport de sûreté (modélisant les différents scenarii possibles d’accidents nucléaires pour y intégrer l’évolution des données externes (crue, température, sécheresse, risque sismique) comme internes (modification d’une canalisation, d’une machine…).

En cas d’incident : Prise des premières décisions de sauvegarde

  • Déclarer l’incident auprès de l’ASN, du préfet et de la presse.

  • Analyser la situation en temps réel et identifier quelles actions menées pour supprimer ou réduire les risques encourus.
  • Mener des actions techniques et organisationnelles selon le rôle attribué dans la cellule de crise à laquelle il appartient (mise en relation avec le préfet, interpellation de l’organe national de crise…).
  • Communiquer les données de la situation à un pair (crise longue).

Activités éventuelles 

  • Définir les exigences de sûreté propres à la création, la modification ou la fin d’activité d’une installation nucléaire. 
  • Rédiger les livrables de sûreté récapitulant ces exigences (règles et consignes de conduite, spécifications techniques d’exploitation…).
  • Conduire des tests préalables en amont de la mise en service d’une centrale nucléaire.
  • Coordonner et animer le réseau sûreté du site et notamment les opérations de remise à niveaux des collaborateurs (sur les mesures de protection et les mesures de sécurité).

Variabilité des missions 

Selon le type d’employeur, son activité varie : 

  • En centrale nucléaire ou sur site de déchargement, d’entreposage ou de traitement des combustibles : lorsqu’il est d’astreinte, son activité se concentre sur l’état actuel de l’installation, son bon fonctionnement, l’anticipation d’incidents et le fait de réagir adéquatement en cas d’incident. Hors astreinte, son activité se concentre sur l’analyse des données recueillies, la veille, les visites de terrain, la rédaction de comptes-rendus.
     
  • En bureau d’études : l’ingénieur sûreté réalise des études de sûreté (analyse, calcul des risques et des mesures de protection), participe aux choix de conception/d’évolution, rédige des documents qui définissent les exigences de sécurité d’une future installation (qu’il s’agisse d’une centrale de production, d’un site de déchets…), d’une modification de l’installation, ou encore d’un démantèlement et peut concevoir des outils d’analyse des risques.

Rattachement hiérarchique 

  • Directeur/chef d’exploitation F/H
  • Directeur de bureau d’étude F/H

Contexte et facteurs d'évolution du métier 

Trois évolutions viennent renforcer le caractère à la fois généraliste et « ingénieur expert » du métier : la nécessité pour ces professionnels de savoir naviguer du point de vue micro vers le point de vue macro et inversement. 

  • D’abord, les évolutions technologiques qui entrainent : 
    • La nécessité pour l’ingénieur sûreté nucléaire de maîtriser aussi bien l’ingénierie mécanique, qu’hydraulique, thermodynamique, qu’électronique et d’être à l’aise avec les interfaces numériques qui permettent de piloter ces systèmes
    • La possibilité d’analyser de plus en plus finement l’état des différents composants des installations. En découle un renforcement des exigences de sécurité et la nécessité pour les ingénieur.e.s sûreté nucléaire qui travaillent en bureau d’études de faire évoluer les installations les plus anciennes pour satisfaire aux critères de sécurité d’aujourd’hui et d’imaginer des équipements qui puissent satisfaire le niveau de sûreté désormais attendu.
  • Ensuite le contexte environnemental avec ses sécheresses et ses records de crues, ses séismes et ses tsunamis impliquent également de renforcer ces exigences pour intégrer l’éventualité de ces risques ou leur intensité renforcée sur notre territoire.
  • Enfin, la rapidité de circulation de l’information sur les réseaux sociaux et la criticité des incidents nucléaires entraînent la nécessité pour l’ingénieur sûreté nucléaire d’intégrer, dans ses prises de décision face à un accident, un nouvel aspect : la communication auprès du grand public. 

Pour l’ingénieur sûreté nucléaire, habituellement focalisé sur ce qui se passe à l’intérieur des installations, ces deux dernières évolutions l’amènent à davantage se confronter à l’extérieur, à adopter une vision plus macro encore que précédemment. 

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Formation et expérience - Ingénieur sûreté nucléaire F/H

Diplôme souhaité 

  • Diplôme de niveau Bac +5 : 
    • Master en ingénierie nucléaire ou en génie mécanique 
    • Ecoles d’ingénieurs généralistes ou spécialisés en génie mécanique, en thermodynamique et en électronique, en génie nucléaire 

Expérience attendue

  • En bureau d’études ce poste est accessible en début de carrière.
  • En centrale ou sur site de gestion des combustibles : une expérience minimale de 5 ans est appréciée, pas nécessairement dans le secteur du nucléaire. Avoir été qualiticien et être au fait des normes ISO est un plus. 
  • Spécifiquement en centrale : une formation dispensée par EDF de 18 à 24 mois en alternance (fonctionnement de l’installation, ensemble des systèmes de sauvegarde…) est nécessaire avant de pouvoir occuper pleinement la fonction. 
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Savoir-faire et compétences - Ingénieur sûreté nucléaire F/H

Compétences techniques

  • Maîtrise des réglementations liées au secteur du nucléaire
  • Connaissances approfondies du fonctionnement des centrales nucléaires (fonctionnement de l’installation, systèmes de sauvegarde, conduite d’un réacteur nucléaire, gestion des incidents, conditions de replis…)
  • Maîtrise des référentiels de sûreté propres à son site ou à la création, la modification ou le démantèlement d’installations
  • Maitrise des outils de l’analyse de sûreté
  • Maîtrise technique de la conduite des installations (en cas de force majeure, l’ingénieur sûreté nucléaire peut être amené à prendre la conduite)
  • Bonne connaissance du réseau des acteurs de la sûreté nucléaire
  • Aisance dans l’utilisation de la suite Office et des logiciels d’évaluation de dispersion radiologique ou chimique
  • Parfaite maitrise de l’anglais, à l’écrit comme à l’oral

Savoir-être et soft-skills

  • Sens de l'écoute et de la communication
  • Sens de l’investigation
  • Esprit d'analyse et de synthèse
  • Capacités à gérer les situations de crise
  • Réactivité
  • Capacité à prendre du recul
  • Aisance relationnelle
  • Pédagogie
  • Force de proposition
  • Rigueur
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Salaire / Rémunération - Ingénieur sûreté nucléaire F/H

Rémunération annuelle brute (fixe + variable) proposée dans les offres d’emploi : 80 %  sont comprises entre 33 k€ et 48 k€  (moyenne 40 k€).