Missions principales
Lancement de l’avant-projet ERP
- Constituer un groupe projet (chefs de projet MOA et MOE, correspondants métiers, utilisateurs clés, développeurs, analystes-programmeurs), établir un planning de réalisation, élaborer des indicateurs pour les reportings et les bilans de version après chaque mise en production.
- Recueillir les besoins des utilisateurs, analyser les écarts entre les fonctionnalités existantes et celles du progiciel, identifier les enjeux prioritaires de l’entreprise et challenger son organisation.
- Dialoguer avec les utilisateurs pour adapter leurs besoins et les processus métiers, étudier la faisabilité d’une solution standard (impact organisationnel, risque, coût, capacité d’évolution).
- Formaliser dans un cahier des charges le périmètre fonctionnel du projet (besoins, exigences, objectifs mesurables du projet), rédiger les spécifications fonctionnelles.
- Comparer les offres du marché, lancer les appels d’offres aux fournisseurs, qualifier une solution progicielle.
Lancement du projet (kick off) et conduite du changement
- Participer, avec la MOE, à la conception technique de la solution, veiller à sa cohérence avec l’architecture globale du SI.
- Participer au paramétrage des modules du progiciel, à la reprise des données.
- Effectuer la modélisation des processus métiers, identifier des incidences sur les autres applicatifs.
- Piloter le projet de conduite du changement : formation des utilisateurs, communication auprès du personnel et des clients, fournisseurs, partenaires.
Recette et préproduction de l’ERP
- Piloter la recette utilisateurs : accompagner la MOA dans la recette fonctionnelle (tests utilisateurs, orientations de paramétrage, nouvelles fonctionnalités, développements spécifiques éventuels), assurer la recette technique auprès de l’équipe d’exploitation.
- Conduire l’étape de préproduction : analyser les incidents en liaison avec l’équipe projet, suivre les phases correctives.
- Réceptionner et valider les livrables documentaires et applicatifs de l’éditeur, participer à la rédaction de la documentation technique.
- Coordonner l’opération de simulation de bascule et la bascule définitive sur le nouveau progiciel.
Mise en production de l’ERP
- Centraliser les feed-backs, résoudre les dysfonctionnements, tester des logiciels personnalisés.
- Participer à l’amélioration continue de l’outillage projet : automatisation des tests, gestion de l’intégration continue, des déploiements, etc.
- Assurer le support des applications au quotidien, la maintenance corrective, évolutive et adaptative et la tierce maintenance applicative (TMA).
Activités éventuelles
- Participer au choix et à l’évaluation des sous-traitants, leur confier la rédaction du cahier des charges ou de la documentation technique ou le traitement des appels d’offres.
- Partager la coordination technique des contributeurs avec le chef de projet MOE interne.
- Assurer l’audit ou l’expertise (architectures et sécurité applicatives).
Variabilité des missions
- Progiciel et progiciel intégré (PGI [progiciel de gestion intégré] ou ERP [Enterprise Resource Planning]) : le progiciel traite une activité spécifique d’une entreprise, il existe en format standard, bâti par un éditeur spécialisé sur un modèle logiciel correspondant aux meilleures pratiques d’une profession, ou être conçu sur-mesure (custom) pour une tâche (calcul des coûts, gestion des stocks, etc.).
Le PGI/ERP est conçu pour gérer, autour d’un même SI, l’ensemble des activités d’une entreprise, grâce à des modules fonctionnels interdépendants (achats, logistique, finance-comptabilité, ressources humaines…). Les différents modules proviennent généralement du même éditeur.
Une entreprise peut s’équiper de plusieurs progiciels différents selon ses domaines d’activité, certains ne sont pas totalement intégrés mais interfacés entre eux et avec des applications spécifiques, conçues à la demande des utilisateurs. - L’intégration d’un progiciel correspond à une montée de version (majeure et release) et à une évolution des applications ; elles visent in fine l’amélioration de la performance opérationnelle.
L’ingénieur/ingénieure intégrateur interne (exerçant dans une entreprise utilisatrice) assure principalement des activités de pilotage de la MOA, en liaison externe avec un éditeur de progiciels ou un prestataire.
L’ingénieur/ingénieure intégrateur externe travaille pour un éditeur ou pour une ESN (entreprise de services du numérique), comme salarié(e) (détaché(e) en régie ou au forfait chez l’utilisateur) ou en free-lance. Il/elle réalise, à la demande du client, tout ou partie du projet d’intégration. - Les PME-ETI recourent majoritairement à l’externalisation du processus d’intégration, auprès d’un ou plusieurs prestataires (gestion de l’infrastructure informatique, développement de logiciels).
- Les grandes entreprises utilisent différentes solutions logicielles : progiciel ERP, logiciel CRM, progiciels standards sectoriels (bâtis par un éditeur spécialisé sur un modèle logiciel correspondant aux meilleures pratiques d’une profession), progiciels spécifiques (calcul des coûts, gestion de la production, etc.). Dans les structures organisées par grandes familles de métiers, l’ingénieur/ingénieure intégrateur intervient en appui des chefs de projet MOE internes spécialisés.
Rattachement hiérarchique
- Directeur/directrice/responsable études et développement IT (DSI)
- Directeur/directrice technique
- Directeur/directrice des programmes
- Directeur/directrice ou chef/cheffe de projet (selon la taille des équipes)
- Directeur/directrice des SI métiers
- Directeur/directrice département intégration
- Directeur/directrice technique ou recherche et développement
- Directeur/directrice des opérations
- Directeur/directrice d’agence
Contexte et facteurs d’évolution du métier
L’ingénieur/ingénieure intégrateur veille à privilégier l’acquisition d’un progiciel, moins coûteux qu’un logiciel spécifique, pour profiter des efforts de développement déjà réalisés dans un SI éprouvé. Son choix tend à retenir des montées de version standard qui améliorent la performance des processus et renforce la conformité normative.
En s’appuyant sur les bonnes pratiques ITIL et en mode agile, il/elle est capable d’analyser et de comprendre l’origine d’un dysfonctionnement pour proposer une solution.
Ses solides connaissances d’un secteur d’activité et des métiers associés lui permettent de traduire les besoins des utilisateurs dans les applications mises en œuvre par la MOE. Ses compétences pédagogiques et rédactionnelles contribuent à la documentation utilisateur et aux aides en ligne : le décret du 3 juillet 1996 relatif à l’enrichissement de la langue française introduit des exigences sur les terminologies, informatiques en particulier.
La transition vers le cloud : il/elle accompagne celle-ci par une stratégie hybride de déploiement logiciel, à partir d’une base de données centrale sur site (terminaux utilisateurs) et sur le cloud (plateforme numérique), ce qui réduit les coûts et augmente les capacités de stockage.
Les progiciels mobiles : il/elle met en œuvre les objectifs de la DSI visant une performance applicative, constante, grâce à l’informatique décisionnelle (BI [Business Intelligence]) qui accélère la migration des applications vers les mobiles et les tablettes. Cette évolution s’appuie sur de nécessaires changements organisationnels, indissociables du SI, et impose l’application de méthodes d’amélioration continue comme le Lean.