Missions principales
Supervision de la tenue et de la révision comptables
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Suivre les situations intermédiaires, mensuelles ou trimestrielles, établir les tableaux de bord.
- Élaborer les documents prévisionnels (business plans, comptes de résultats), effectuer les déclarations périodiques (comptables, fiscales, sociales).
- Vérifier l’origine des états financiers (factures, règlements, impayés, immobilisations, emprunts), vérifier leur cohérence avec les transactions réalisées, l’absence d’anomalies significatives et l’exactitude des valorisations déclarées.
Supervision de la présentation des comptes annuels
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Effectuer, à la clôture de l’exercice, les arrêtés comptables et la consolidation des comptes.
- Contrôler leur conformité aux dispositions légales et réglementaires et aux normes comptables et professionnelles.
- Vérifier et préparer les documents annuels et la liasse fiscale (bilan d’activités, compte de résultats, tableaux annexes).
- Attester les comptes ou exprimer une opinion motivée sur leur authenticité.
Mise en œuvre des diligences légales
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Vérifier la tenue annuelle des instances légales de l’entreprise : assemblées générales, conseils d’administration.
- Rédiger des documents légaux : procès-verbal des instances légales, rapport de gestion, etc.
- Établir la déclaration de véracité de la taxe Écofolio (éco-contribution).
- Gérer et surveiller les comptes de campagne des candidats aux élections.
Missions exceptionnelles de conseil
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Conseil en gestion : procédures comptables, système d’information, outils de pilotage, trésorerie, budget prévisionnel, etc.
- Conseil fiscal : optimisation, fiscale du dirigeant, succession, transmission d’entreprise, déclarations, contrôles et litiges, transactions financières, etc.
- Conseil juridique : mise en conformité au RGPD (règlement général sur la protection des données), constitution et liquidation d’entreprises, montage juridique, statuts, redressement judiciaire, baux, apport de fonds, etc.
- Conseil social : assistance au CSE (comité social et économique) (élaboration d’accords d’entreprise), contrats de travail, licenciements, bulletins de paie, formation des collaborateurs comptables, etc.
- Missions exceptionnelles (due diligence) : conseil en stratégie, augmentation de capital, transition numérique, analyse de gestion, évaluation, acquisition, cession d’entreprise, transformation du modèle économique, comptes des élus du CSE, etc.
Développement économique et pilotage technique du cabinet
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Participer au pilotage économique et stratégique (suivi des tableaux de bord d’activités et prévisionnels) du cabinet, à la gestion administrative et des ressources humaines.
- Contribuer au développement commercial, identifier ses leviers : relations clients, prospects, partenaires, actions de marketing et de communication interne et externe, veille concurrentielle.
- Encadrer, former une équipe (stagiaire, mémorialiste, assistant, collaborateur), lancer, cadrer et superviser les missions, suivre leur avancement, résoudre des problématiques.
- Proposer des améliorations des méthodes et outils de travail.
- Valider des dossiers, présenter des conclusions au client (bilan, rapport), rédiger des recommandations au client.
Activités éventuelles
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Manager et développer une région comprenant plusieurs bureaux.
- Délivrer le visa fiscal, une diligence légale optionnelle : attester la régularité des documents fiscaux.
- Exercer parfois le commissariat aux comptes (audit légal ou contractuel).
- Réaliser des études, des analyses de nature statistique, économique, administrative, notamment dans le domaine social et fiscal, sans réaliser de mission comptable (loi Macron 2015).
Variabilité des missions
Il/elle exerce en profession libérale, en cabinet, en nom propre ou sous forme de société, sur des activités d’expertise, d’audit et/ou de conseil. Il/elle peut également rejoindre une entreprise, à une fonction comptable, financière ou de gestion. Salarié(e) d’une association de gestion et de comptabilité AGC, inscrit(e) à l’ordre des experts-comptables, il/elle exerce comme en libéral.
Selon la taille des cabinets, l’ensemble des activités principales peuvent être assurées par les collaborateurs, sous la supervision de l’expert-comptable/experte-comptable.
- À taille humaine, en grande majorité, le cabinet est souvent spécialisé dans une activité comptable précise. Connaître le tissu local est un plus, comme fidéliser la relation clients (TPE PME : artisans, commerçants, professions libérales). Les collaborateurs débutants sont rapidement responsabilisés sur des missions formatrices.
- Les cabinets de taille moyenne (2-3 associés ou futurs, 20 à 30 collaborateurs) sont soit généralistes, soit spécialisés par portefeuille (métiers). L’audit représente un niveau relativement faible du chiffre d’affaires.
- Les sociétés d’audit et de conseil les plus importantes sont représentées par des groupes internationaux (5 000 à 10 000 collaborateurs en France) qui se partagent les activités à forte valeur ajoutée d’audit légal et contractuel, conseil, formation. Organisées en pôles (expertise comptable, audit, fiscal, juridique, social), elles disposent d’équipes pluriculturelles. L’autonomie des collaborateurs débutants est relativement réduite.
Rattachement hiérarchique
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Dirigeant/dirigeante ou associé/associée
- Expert-comptable/experte-comptable signataire
- Chef/cheffe de pôle/bureau/mission
- Superviseur/superviseure
- Responsable de dossiers
Contexte et facteurs d'évolution du métier
Régie par l’ordre des experts-comptables, la profession, distinguée par un titre et un diplôme, est réglementée (secret professionnel, code de déontologie, procédures et normes professionnelles, contrôle d’activité), comme pour les experts judiciaires et les commissaires aux comptes avec lesquels elle collabore.
Les directives, inspirées par la loi de sécurité financière, sont guidées par des impératifs de sécurité, transparence et contrôle de l’information.
Habilité(e) à attester la régularité et la sincérité des comptes, l’expert-comptable/experte-comptable n’est pas lié(e) à ses mandants par un contrat de travail.
Un titulaire du DEC diplôme d’expertise comptable n’a pas l’obligation de s’inscrire à l’Ordre, contrairement à l’associé ou à l’expert-comptable/experte-comptable signataire.
L’exercice en libéral est possible dès l’obtention du diplôme. Une lettre de mission précise les droits et obligations respectives et les conditions financières de la prestation, liées à la valeur du service rendu et au niveau de formation et d’expérience des parties prenantes à la mission. Débutant, l’expert-comptable/experte-comptable est salarié(e) du cabinet et peut être associé(e) ou créer son activité.
Disposant du statut de « tiers de confiance » reconnu par l’administration fiscale, il/elle est le/la principal(e) partenaire des dirigeants d’entreprise (TPE, PME pour 2/3 des clients) et, depuis 2011, des particuliers.
La transformation numérique des activités : différents choix de formation continue obligatoire s’offrent à lui/elle : technologies de la blockchain (données de masse historicisées, principal carburant de la profession comptable), de l’intelligence économique et de la communication digitale (mieux connaître les attentes clients pour proposer de nouveaux services), cybersécurité, outils digitaux pour accompagner l’automatisation des tâches comptables traditionnelles (certaines sont déjà effectuées par le client avec les logiciels en mode SaaS-cloud). Des cabinets travaillent déjà en 100 % dématérialisé (facture, bulletin de paie, coffre-fort, archivage, etc.) et, de plus en plus, en mode collaboratif : « mon » client tend à devenir « notre » client.
Expert-comptable/experte-comptable à expert conseil/experte conseil : l’essor des activités de conseil et d’audit contractuel tend à renforcer la stratégie marketing et la relation client auprès des prospects, grâce à la communication digitale (visioconférence, chatbot, SMS, contenus pédagogiques).
La culture entrepreneuriale des nouvelles start-up d’expertise comptable en ligne, portée par la LME, loi de modernisation de l’économie, s’appuie sur les jeunes diplômés et les autoentrepreneurs. Elle tend à favoriser différents facteurs : regroupement de la profession, décloisonnement des missions comptables et de conseil, élargies à l’accompagnement déclaratif et administratif, accroissement des missions exceptionnelles, management de la performance, création à venir de sociétés associant des professionnels du droit et du chiffre (sauf les commissaires aux comptes).
Le périmètre d’action s’élargit : il/elle peut exercer dans l’Union européenne, les diplômes européens sont reconnus, les programmes de formation harmonisés, en droit comptable et au plan normatif.