Missions principales
Participation à toutes les étapes d’un projet de construction (missions géotechniques G1 à G5)
- Organiser des campagnes d’investigation de sondage (étude de sol, forage, sondage…).
- Gérer la collecte des mesures géotechniques via l’écriture de fiches de sondages.
- Contrôler le comportement des terrains avant, pendant et après les travaux (talus, soutènement…) et vérifier que l’étude théorique est en adéquation avec la réalité du site étudié.
- Réaliser le dimensionnement d’ouvrage géotechnique.
- Réaliser des études de terrassement.
- Évaluer les risques d’incidents avant, pendant et après la construction des ouvrages.
Mise à disposition des analyses au constructeur
- Analyser les données précédemment récoltées.
- Proposer des solutions techniques et financières.
- Écrire les rapports d’études au maître d’ouvrage concernant les hypothèses géotechniques à prendre en compte, les principes de construction envisageables, les choix constructifs des ouvrages géotechniques…
- Participer à la rédaction des documents techniques nécessaires et suffisants à la consultation des entreprises pour leurs études de réalisation des ouvrages géotechniques.
Conseil et recommandations au constructeur
- Contribuer à la définition des fondations à retenir, ainsi que des aménagements associés à prévoir.
- Proposer des solutions pour prévenir les risques.
- Conseiller le constructeur sur les modalités des travaux (emplacement, profondeur…) et l’alerter si la situation le demande.
- Déterminer les procédés techniques, les méthodes d’organisation et le coût de la future opération de construction.
- S’informer sur les évolutions réglementaires (normes) et techniques (méthodes de chantier…).
Gestion administrative des projets
- Rédiger les devis et réponses aux appels d’offres.
- Étudier la faisabilité et le coût des projets et gérer financièrement les projets.
- Réaliser les démarches administratives et demandes d’autorisation liées aux projets (par exemple : les DICT [déclarations d’intervention de commencement de travaux]…).
- Assurer un suivi des prestataires et des clients (facturation…).
- Suivre et programmer l’activité.
Variabilité des activités
La majorité des géotechniciens/géotechniciennes travaille dans les secteurs de la construction et des travaux publics. D’autres entreprises embauchent des géotechniciens/géotechniciennes pour travailler dans des carrières, des mines ou sur des plateformes pétrolières et ceux-ci/celles-ci ont donc des activités ou compétences particulières. Par exemple, les géotechniciens/géotechniciennes travaillant dans les tunneliers vont davantage s’intéresser à l’usure du matériel, problématique complètement absente dans d’autres secteurs.
En termes d’activité, les petits bureaux d’études vont davantage travailler sur des chantiers de maisons individuelles que les grands bureaux d’études et entreprises qui se concentrent majoritairement sur des plus grands travaux. Les géotechniciens/géotechniciennes en bureaux d’études vont également passer davantage de temps à la gestion des clients.
Rattachement hiérarchique
- Responsable du bureau d’études
- Responsable ou directeur/directrice du pôle géotechnique
- Chef/cheffe d’agence
- Directeur régional/directrice régionale en géotechnique
Contexte et facteurs d’évolution du métier
Les géotechniciens/géotechniciennes travaillent avant tout dans les secteurs de la construction et des travaux publics. Ils/elles sont en charge des missions géotechniques qui peuvent être réalisées en amont (missions G1 et G2), pendant (missions G3 et G4) ou après (mission G5) les travaux.
En tant que géotechnicien/géotechnicienne, deux spécialisations se distinguent :
- Les spécialistes dans le suivi des travaux : ils/elles travaillent davantage sur le terrain et acquièrent des compétences opérationnelles et organisationnelles.
- Les spécialistes dans le calcul et la théorie qui deviennent des experts techniques. Ces profils sont notamment recherchés pour prendre part à la définition de nouvelles normes géotechniques.
Les normes réglementaires européennes sur le calcul géotechnique (Eurocodes) évoluent régulièrement et s’inspirent de règles souvent déjà établies en France, leader dans les méthodes de calcul géotechnique. La dernière modification majeure des Eurocodes a eu lieu en 2013 (norme NFP 94500) et vise à une mise en œuvre plus rigoureuse de l’étude des sols. Les améliorations des outils de forage et les évolutions des méthodes géotechniques sont aussi fréquentes. Elles doivent être continuellement prises en compte par le/la géotechnicien/géotechnicienne dans la réalisation de ses études.
D’un point de vue réglementaire, la loi Élan, entrée en vigueur en 2020, impose des études géotechniques et des mesures constructives adaptées lors de nouveaux projets de construction.
Enfin, une évolution numérique est également en marche sur les chantiers (utilisation de tablettes, numérisation automatique des documents…) sans que cela n’ait d’impact sur les compétences demandées ou les activités du/de la géotechnicien/géotechnicienne.