Missions principales
Analyse de la commande d’achat
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Appréhender, auprès du donneur d’ordres, les enjeux de la commande, les traduire en termes de coût, qualité, volume, délai.
- Participer à l’analyse fonctionnelle et technique de la commande, à la rédaction du cahier des charges, chiffrer le coût global d’achat, estimer le budget prévisionnel.
- Déterminer la procédure de consultation des fournisseurs (sourcing), les critères de sélection (homologations, performance technique, délai de livraison, santé financière).
- Effectuer une veille réglementaire, technique, économique, concurrentielle, fournisseurs pouvant impacter le projet, en lien avec les services études, production, qualité…).
Sourcing et consultation des fournisseurs
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Élaborer et adresser le dossier de consultation.
- Rechercher des fournisseurs, exploiter la base interne de données et d’autres supports, demander des devis chiffrés des RFQ request for quotation.
- Auditer de nouveaux candidats fournisseurs.
- Qualifier les fournisseurs par une analyse comparative (benchmarking), une mise en concurrence.
- Constituer pour le donneur d’ordres un panel de fournisseurs short listés.
Négociation des conditions contractuelles
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Préparer la négociation avec le donneur d’ordres : déterminer, pour chaque achat, des objectifs maximaux et minimaux de prix, qualité, volume, délai de livraison.
- Négocier les clauses contractuelles de la commande : conditions de paiement, spécifications techniques, qualité, prix, volume, délai de livraison.
- Formaliser, avec le service juridique, le commande d’achat et les avenants.
Suivi de la commande
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Suivre la conformité contractuelle, régler les litiges (non-conformité des achats, facturations).
- Assurer le reporting auprès du donneur d’ordres et le suivi budgétaire (factures, règlements).
- Suivre et mettre à jour les tableaux de bord et les indicateurs (KPI key performance indicators).
- Saisir et actualiser les données des fournisseurs et des transactions dans l’ERP achats.
Activités éventuelles
- Encadrer un assistant achats ou un acheteur spécialisé en sourcing.
- Participer à la définition de nouveaux besoins, animer des groupes qualité.
- Collaborer au sourcing fournisseurs pour certains appels d'offre mondiaux.
- Participer à un projet d'innovation/amélioration avec la production, le marketing, les fournisseurs.
- Gérer l’approvisionnement (stocks disponibles) et la logistique (coûts et modes de transport) : cette activité nécessite des connaissances en procédures import/export et douanières.
Variabilité des missions
La procédure de consultation est variable, qu’il s’agisse de produits ou de services.
Le sourcing privilégie des fournisseurs référencés dans la base interne ou recommandés par des prescripteurs. Il est complété par d’autres outils : catalogues, annuaires spécialisés, réseaux professionnels.
Pour un achat important en terme économique ou stratégique, l’acheteur industriel peut recourir à un appel d’offre, ouvert ou restreint, donnant lieu un éventuel accord-cadre.
Il gère une ou plusieurs familles d’achats. Son périmètre d’activités et le niveau de qualification requis sont liés à plusieurs facteurs.
- Le type d’achats
- de matières premières : leur qualité doit correspondre aux normes internes. L’acheteur industriel veille aux prix, soumis à des cours variables, aux volumes, aux conditions d'approvisionnement.
- en petite série de produits transformés : fabriqués selon le cahier des charges, la qualité constitue le principal critère de décision, prise conjointement avec la R&D, le bureau d’études, la production.
- en grande série de produits transformés : la capacité des fournisseurs à produire et livrer en quantité suffisante est déterminante, de même que le prix des produits sur catalogue.
L'acheteur industriel est généralement un sachant technique, capable d’exploiter des plans et des nomenclatures, de détecter des anomalies, d’évaluer des fonctionnalités techniques.
- La position dans l'entreprise et sa localisation
- Au siège d'un groupe, il sélectionne des fournisseurs dans le monde entier et approvisionne des sites implantés dans plusieurs zones géographiques. Il se déplace fréquemment, maîtrise souvent deux langues étrangères, applique des procédures import/export et douanières.
- Au sein d'un site de production ou d'une PME/ETI, son activité est plus sédentaire, même s'il se fournit à l’étranger et peut porter sur la gestion de plusieurs familles d’achats.
- L’existence de fonctions connexes aux achats
- Dans un grand groupe où existe une fonction centrale achats, l'acheteur industriel se concentre sur son cœur de métier : analyse des besoins, négociation fournisseurs. Il peut s’appuyer sur les métiers du droit, du sourcing, de l’approvisionnement et de la logistique.
- Dans un service achats de taille réduite, ses activités sont plus larges (rédaction de contrats, suivi de l'approvisionnement et de la logistique), voire stratégiques (contribution à l’amélioration du processus d’achats, développement de partenariats fournisseurs).
Rattachement hiérarchique
- Chef de groupe achats F/H
- Responsable des achats F/H
- Directeur des achats F/H
- Directeur général F/H
Contexte et facteurs d'évolution du métier
- Les achats, un métier devenu stratégique : les évènements géopolitiques incitent les entreprises à relocaliser leurs achats. L’acheteur industriel veille à anticiper les risques financiers et juridiques (chaînes mondiales d’approvisionnement en tension, pénurie et hausse du prix des matières, non- conformité), à devoir opérer des arbitrages complexes pour préserver la trésorerie de l’entreprise.
- Créer de la valeur est son objectif de performance : négocier les délais de paiement et les prix, comparer les performances des fournisseurs (solidité financière, valeur ajoutée technique, notations externes, bonnes pratiques environnementales), analyser le coût global d’achat (TCO total cost of owner). Il s’agit d’appliquer la réflexion make or buy (faire ou faire faire), d’innover avec des pratiques à plus forte valeur ajoutée que l’acte d’achat (redéfinition des spécifications, rationalisation du portefeuille d’achats, regroupement des achats, prêt, location), de mettre en œuvre le lean management, en s’imprégnant des bonnes pratiques métiers (bureau d’études, production, R&D) et de la gestion de projet.
Le reporting représente son outil de pilotage pour améliorer son activité (indicateurs KPI définis avec sa direction, revue annuelle des performances fournisseurs). - Des achats responsables et circulaires : la norme ISO 20400 garantit la durabilité de la politique d’achats, il veille à donner la priorité aux achats de matériaux recyclés, d’équipements reconditionnés, d’achats partagés entre usagers (en B2B).
- Optimiser les transactions commerciales : avec la digitalisation du processus achats, elles sont centralisées et automatisées : P2P procure to pay (de la demande d’achat au paiement), e-procurement (gestion centralisée des opérations en B2B), e-sourcing (enchères en ligne avec des fournisseurs sur des plateformes dédiées). Le e-commerce lui permet d’affiner des référencements, avec un panel Fournisseurs contribuant à une baisse des coûts.