Missions principales
Analyse des besoins et de la demande
- Lire le scénario et consulter le story-board (« brief créatif », ligne conductrice de conception).
- Assister au brief pour connaître les objectifs et les attentes de réalisation du commanditaire/client.
- Identifier et anticiper les contraintes esthétiques et techniques du projet et les communiquer à la direction de production.
- Définir le style et la technique d’animation à utiliser.
- Établir un planning de réalisation du travail et le soumettre au commanditaire/client pour accord.
- Négocier les modalités du contrat le cas échéant.
- Participer aux réunions de debrief jusqu’à la validation du projet.
Production d’éléments visuels 3D (modélisation, texturing, animation, effets spéciaux et rendu)
- Réaliser des travaux préparatoires à son travail : croquis, maquettes, prototypes, dessins, sculptures en argile…
- Appliquer les directives artistiques et veiller au respect du scénario ou du story-board (définis par le game designer, le scénariste, le level designer, le chef de projet, le directeur artistique…).
- Après validation des maquettes, créer les visuels en 3D (à partir de dessins en 2D), modéliser les décors, les personnages, les objets (maillage, positionnement, rotations, étirements…).
- Créer les surfaces, appliquer des matériaux (phase de « texturing ») : couleur, texture, plan et volume, transparence, reflets…
- Animer les modèles en attribuant des mouvements aux différents personnages et objets (phase « d’animation »).
- Réaliser les effets spéciaux (phase de « compositing ») – (ex : explosions, démolitions, effets de particules, traces de pas, fumée…).
- Ajuster les paramètres d’éclairage de l’univers virtuel (lumières, ombres, réflexions, réfractions, contrastes).
- Parfaire les images finales (phase de « rendu » ou « rendering »).
- Proposer des suggestions d’amélioration.
Suivi de production
- Présenter le projet d’animation 3D finalisé, l’argumenter auprès de son client/commanditaire.
- Intégrer les retours client/commanditaire et apporter les modifications nécessaires.
- Animer des réunions de travail et communiquer avec les chefs de produit.
- Piloter les sous-traitants.
- Garantir le respect des plannings de publication et de la qualité des livrables.
- Réduire au maximum le nombre de reprises et d’itérations sur les éléments de production.
- Assurer le suivi de production (récupération des fichiers sources, traitement d’images, planification, publication).
Veille technologique
- Suivre les innovations technologiques relatives au métier.
- Créer et une bibliothèque de références d’images 3D (personnages, objets, mobiliers…).
Activités éventuelles
- Créer pour une illustration une mise en pages autour de son illustration pour en faire un document de communication (poster, brochure, affiche…).
- Prendre en charge l’impression du contenu sur le support choisi.
- S’occuper du montage vidéo et de l’assemblage des différentes images 3D calculées pour une animation.
- Assurer la postproduction : corrections de couleurs, montage audio (musique, bruitages ou voix off), ajout de bandeaux pour insérer des titrages.
Variabilité des missions
- De nombreux secteurs d’activité
- L’infographiste 3D intervient dans de nombreux domaines : cinéma d’animation, jeux vidéo, télévision, édition, communication, publicité, design, architecture (décoration intérieure, ameublement, immobilier…), industrie (automobile…) ou encore l’imagerie scientifique et le secteur médical.
- Ses réalisations sont très diversifiées : films, séries et dessins animés, bandes-annonces, clips vidéo, spots publicitaires, génériques d’émissions, signatures de marque, plans en perspective, visites et décors virtuels, schémas médicaux, serious game, aménagement et structures de bâtiment, simulateur, etc.
- Environnement
L’infographiste 3D peut travailler au sein d’une agence (publicité, web, de design…), d’un studio de création ou d’animation, d’une entreprise. De nombreux infographistes 3D exercent en freelance.
- Différents types d’infographistes
Les tâches d’un ou une infographiste 3D peuvent être très variées et l’appellation d’infographiste peut revêtir des réalités différentes en termes de qualification. Ses activités peuvent changer selon la taille et le type de la structure pour laquelle il travaille.
L’infographiste 3D peut être généraliste et assurer l’ensemble de la réalisation artistique, technique et organisationnelle d’une production 3D. Il, elle peut également être spécialisé(e) dans une phase spécifique de création. Ses missions seront fortement sectorisées et ciblées sur une ou plusieurs étapes de création/production dans les grands studios de jeu vidéo ou de cinéma. L’intitulé de son poste pourra alors changer et s’adapter au périmètre de ses tâches :- Le « modeleur 3D » : élabore numériquement la structure des éléments, réalise les modèles en trois dimensions. Il/elle crée les formes (squelette des personnages, architecture des décors…).
- L’« animateur 3D » : donne vie aux éléments graphiques (personnages, animaux et objets), les met en mouvement, les anime. Il s’occupe de la finalisation du réglage des éclairages et des mouvements de caméra. Son travail intervient après celui du modeleur 3D.
- Le « rigger » : s’apparente à un contrôleur de mouvement. Il/elle gère plus spécifiquement le rigging (squelettage interne) d’un personnage 3D afin qu’il soit animé de la manière la plus réaliste possible. Ce technicien apporte aux personnages (humains, animaux, monstres, machines) « l’ossature numérique » qui leur permettra de se mouvoir. Pour cela, il/elle installe tout un ensemble d’éléments de contrôle sur les zones mobiles du modèle fourni par le modeleur 3D.
- Le « lighter », lighting designer ou lighting artist : détermine et gère les éclairages dans la production d’images animées. Son rôle est de donner la lumière parfaite aux images 3D qu’il traite.
- L’infographiste des effets spéciaux (VFX/FX simulation) : conçoit des effets spéciaux qu’il réalise par la simulation de dynamiques de corps souples ou rigides, de fluides ou de particules : feu, mouvement de mer, tornade, explosion d’objets… Ce poste nécessite une grande compétence technique et se pratique plutôt dans les studios de production internationaux (cinéma, publicité, jeu vidéo).
- Le « motion designer » : crée des productions graphiques intégrant à la fois de la vidéo, des animations 2D et 3D, des effets spéciaux, du son, du texte. Infographiste polyvalent, à la fois créatif et technicien, il maîtrise plusieurs technologies.
Rattachement hiérarchique
- Réalisateur
- Directeur/directrice de production
- Game director
- Directeur/directrice artistique
- Directeur/directrice technique/technical director (TD)
- Superviseur modélisation/modelising supervisor
- Superviseur animation/lead animator
- Superviseur effets spéciaux (FX/VFX supervisor)
- Superviseur rendu/lead lighting
- Chef de projet (agence ou studio)
- PDG/CEO
Contexte et facteurs d'évolution du métier
À l’origine, surtout utilisée dans les domaines du jeu vidéo et du cinéma d’animation, l’infographie 3D est de plus en plus présente dans notre environnement quotidien. Cette certification répond à des besoins du marché liés à la diversité du champ d’application de l’image de synthèse et à la multiplication des techniques et des usages de la 3D (réalité augmentée, réalité virtuelle, impression 3D, simulation 3D temps réel).
Ses domaines d’intervention sont vastes et recouvrent des secteurs ayant un lien avec l’image aussi varié que le design industriel (conception et fabrication d’outils industriels), l’architecture (modélisation BIM), Internet, la formation, les sciences, la médecine, le patrimoine, la mode, le tourisme, les applications militaires, le sport, la joaillerie… et tout ce qui touche au multimédia (publicité, audiovisuel, édition…).
Ces approches innovantes ouvrent de nouvelles perspectives de carrière pour les infographistes prêt(e)s à accompagner ces mutations. Le marché de l’emploi qui gravite autour de la 3D se développe et se diversifie. Le métier attire de plus en plus de candidats, ce qui accroît la concurrence sur cet univers. Les offres en agence sont très prisées. Une formation solide (niveau Bac +4, +5) est désormais indispensable, ainsi que la réalisation de créations remarquables pour se distinguer et affirmer son style personnel.
Métier en évolution, il implique pour les infographistes une veille technologique permanente pour suivre les tendances et inventer l’infographie de demain.