Missions et activités - Responsable mécénat F/H
Missions principales
Définition et mise en œuvre de la stratégie de mécénat
- Définir les objectifs de recherche de mécènes, en cohérence avec la politique de mécénat, mettre en place les ressources internes associées (comité de pilotage, équipes projet), déterminer les indicateurs de performance, les outils de prospection (base de données prospects, ressources documentaires) et de communication (dossier, plaquette, article, newsletter, contrat), le budget prévisionnel.
- Analyser et qualifier les entreprises mécènes (environnement, éligibilité, politique de mécénat, chiffres clés, interlocuteurs décisionnaires), élaborer des argumentaires adaptés aux différentes cibles.
- Déterminer des stratégies de prospection, concevoir et rédiger les supports de communication (dossiers de présentation et de proposition, notamment).
- Élaborer des plans d’actions opérationnelles de mécénat, partenariat et développement des ressources : prospection, négociation et suivi, conclusion des contrats, communication.
- Assurer les relations avec les entreprises, animer le comité de pilotage et les équipes projets.
Mise en œuvre de la stratégie de partenariat
- Planifier les plans d’actions opérationnelles en cohérence avec la stratégie de mécénat.
- Identifier les besoins internes (financement, compétence, technologie, équipement), accompagner les porteurs de projet.
- Rechercher des entreprises partenaires : analyser les projets de mécénat existants, cibler des partenaires potentiels, élaborer des axes de partenariat, répondre à certains appels à projet.
- Formaliser des approches adaptées aux projets, sur le fond (argumentaire) et sur la forme (visite, communication), bâtir des propositions, des contrats ou des conventions.
- Assurer l’ensemble des relations partenariales : prospection, visite, négociation, signature, suivi des contrats.
Mise en œuvre de la stratégie de développement des ressources
- Planifier les plans d’action et les programmes de levée de fonds en fonction des publics visés et de la saisonnalité.
- Faire valider en interne et bâtir des méthodes d’approche des entreprises et des particuliers : ciblage, profilage, identification et qualification.
- Concevoir des projets de financement, construire des campagnes spécifiques de collecte des fonds fundraising : dons manuels, donations, legs, crowdfundings, ventes aux enchères.
- Définir une stratégie spécifique de sollicitation des grands et des nouveaux donateurs.
Suivi des projets de mécénat et de partenariat
- Assurer le suivi régulier des besoins exprimés par les entreprises et des projets engagés, animer le réseau des équipes projets.
- Animer les communautés de mécènes et de partenaires, mettre en œuvre un cycle relationnel durable, assurer une veille stratégique et d’actualité.
- Évaluer l’impact social auprès des acteurs impliqués : bénéficiaires, bénévoles, opérationnels, managers, dirigeants, financeurs.
- Analyser et restituer les résultats des indicateurs de performance, établir le bilan annuel de son activité et le rapport d’impact social.
- Coordonner les activités administratives et juridiques en lien avec les services bénéficiaires.
Missions éventuelles
- Dans une petite structure : exercer des activités très opérationnelles : prospecter, identifier, contacter et suivre les prospects, rédiger et suivre les conventions.
- Dans une structure plus importante : animer une équipe (assistant, chargé de recherche donateurs, chargé de développement) qui intervient en amont.
- Participer à la stratégie de communication, réaliser des actions de communication vers les entreprises.
- Participer à la gestion financière et comptable d’un fonds de dotation créé par un mécène.
Variabilité des activités
- Les OSBL bénéficient du mécénat sous condition d’exercer des activités d’intérêt général et à caractère d’assistance et de bienfaisance : personne privée ou publique, collectivité territoriale, association, collectif d’associations, fondation, coopérative, fédération, etc. Ils sont soumis à une gestion comptable et fiscale particulière.
Leurs valeurs et leurs objectifs déterminent la politique de mécénat, fondée sur deux approches, le mécénat et le parrainage. - Le mécénat : au sens juridique, ce soutien financier ou en nature (marchandise, prestation, compétence) ne comporte pas de contrepartie directe ou indirecte accordée par l’OSBL. Le régime fiscal avantageux du mécénat s’applique à une entreprise assujettie à l’impôt sur les sociétés ou sur le revenu. Quand l’entreprise crée sa fondation, elle émet des appels à projets auxquels elle associe ses salariés : faire un don à la fondation, apporter des compétences bénévolement à l’OSBL, proposer un projet. Le soutien au projet est parfois conditionné par le mécène à la désignation d’un salarié référent.
- Le parrainage ou sponsoring : cet engagement complémentaire du mécénat vise une contrepartie directe, la promotion de l’image du parrain. Il s’inscrit dans la politique de responsabilité sociale de l’entreprise et fait l’objet d’un dispositif fiscal spécifique.
- Le partenariat : résultant des approches mécénat et parrainage définies en fonction des contreparties, il fait l’objet d’un projet mobilisant différents acteurs. La gestion de projet constitue une activité majeure, mise en œuvre avec le marketing et la communication.
- La collecte de fonds ou fundraising est souvent une fonction à part entière, rattachée généralement au directeur du développement ou au directeur de communication – mécénat.
Rattachement hiérarchique
- Directeur/directrice du développement (des ressources)
- Directeur/directrice de la recherche de fonds et de la communication
- Directeur/directrice des relations entreprises
- Directeur/directrice de communication – mécénat
- Directeur/directrice marketing – développement
- Secrétaire général
- Chef de mission mécénat
Contexte et facteurs d’évolution du métier
- Le recours au mécénat offre à un OSBL une diversification de ses ressources, une visibilité dans un cercle vertueux économique, un renforcement de synergies et de réseaux. Il consacre la stratégie des collectivités publiques et de différents milieux (sport, culture, éducation, social, santé, recherche). Les entreprises éligibles au mécénat comptent un grand nombre de TPE/PME.
- Une démarche « gagnant-gagnant » : le mécénat en France est encadré et encouragé par de nombreux dispositifs légaux. La loi Aillagon (2003) relative au mécénat, aux associations et aux fondations accorde aux entreprises mécènes et aux particuliers une réduction d’impôt.
- Au service de projets participatifs : ils associent l’ensemble des acteurs internes : dirigeants, managers, opérationnels, fonctions support (communication, gestion, juridique).
Porté(e) par ses convictions personnelles, le/la responsable mécénat etpartenariat veille à négocier des contreparties, directes et indirectes, en respectant les principes de « disproportion marquée » entre celles-ci et les dons et d’absence d’impact direct sur les activités marchandes du mécène.
Il/elle sait être réactif/réactive et disponible pour entretenir une relation sur la durée avec le mécène car l’obtention d’un don ou d’un partenariat peut s’inscrire dans un cycle long.
Des connaissances juridiques et fiscales lui permettent de détecter de nouveaux partenaires ou d’envisager un rapprochement public-privé. La relation avec les prospects donne de meilleurs résultats avec les outils de marketing direct. La professionnalisation de ce métier donne un contenu qualitatif au schéma directeur : valorisation de la culture des deux parties, amélioration de l’impact social, création de valeur, contrôle de l’usage des fonds. - Le/la responsable mécénat-partenariat doit pouvoir utiliser des outils de gestion optimisés : la charte du mécénat, la convention de mécénat ou de partenariat constituent des modèles de référence sur l’éthique et les pratiques. Néanmoins, leur utilisation n’est pas obligatoire. Le reçu fiscal, par contre, doit être délivré au donateur pour ouvrir ses droits à la réduction fiscale. La couverture numérique (Internet, réseaux sociaux) progresse avec le crowdfunding (financement participatif) et la digitalisation des données scorées (identifiées qualitativement).
