Difficultés de recrutement de cadres : pas d’accalmie en vue

Difficultés de recrutement de cadres : pas d’accalmie en vue

Publié le 31/05/2023

Pour le 2e trimestre 2023, les intentions de recrutement de cadre fléchissent mais la tension de recrutement devrait rester forte, incitant les entreprises à améliorer les conditions d’emploi offertes aux candidats.

Des recrutements de cadres moins nombreux 

Le contexte de mobilisation sociale contre la réforme des retraites qui perdure a pu amener les entreprises à différer certains projets de recrutements. Ainsi, les intentions d’embauche de cadres diminuent pour le 2e trimestre 2023. Elles reculent surtout dans les grandes structures (54 % ; -8 pts) et dans les PME (17 % ; -5 pts) mais se maintiennent dans les TPE (8 % ; +1 pt). Cette baisse, qui s’apparente à celle constatée en mars 2022 après le pic de décembre 2021, pourrait aussi être en partie saisonnière. 

Un fléchissement temporaire des intentions de recrutement 

Plusieurs indicateurs pointent plutôt vers une probable stabilisation à haut niveau des embauches de cadres. En effet, la confiance des entreprises quant à leur activité se consolide dans les PME (83 %) et les ETI-GE (87 %) et progresse dans les TPE (76 % ; +7 pts). De plus, l’investissement des entreprises, qui est un déterminant clé de l’emploi cadre, reste dynamique. Pour rappel, en 2023, près de 310 000 recrutements de cadres sont prévus, portés par les besoins en compétences des secteurs à forte valeur ajoutée.

Malgré le recul des intentions d’embauche, le niveau de tension persiste

84 % des entreprises prévoyant d’embaucher des cadres au 2e trimestre anticipent des difficultés à le faire, soit une proportion qui retrouve son niveau le plus élevé (+5 pt). Face aux difficultés pour recruter, les entreprises devraient poursuivre leurs stratégies d’ajustements, notamment sur les salaires et sur les conditions d’emploi. 17 % des entreprises se disent prêtes, en cas de recrutement difficile, à augmenter le salaire à l’embauche initialement prévu de 10 %, et 30 % à octroyer au candidat ou à la candidate plus de jours de télétravail que prévu, afin de finaliser le recrutement.  

Source : Apec, Baromètre Apec - 2e trimestre 2023, mai 2023