Emploi cadre : un début d’année 2024 en demi-teinte
Le fléchissement des intentions d’embauche de cadres observé depuis la fin de 2023 se confirme au 1er trimestre 2024. Les difficultés de recrutement anticipées continuent à baisser, mais restent à haut niveau. De leur côté, les cadres abordent 2024 avec des intentions de mobilité plus modérées.
Des intentions de recrutement de cadres à bas niveau
Les intentions de recrutement de cadres à trois mois sont moins élevées qu’elles ne l’étaient à l’aube de 2023 (10 % pour le 1er trimestre 2024 vs 14% pour le 1er trimestre 2023, soit -4 pts). Elles sont alignées à celles du dernier trimestre 2023, les plus basses de 2023. Les perspectives d’embauche sont inférieures à leur niveau d’il y a un an pour les TPE (5 % ; - 2 pts), pour les PME (18 % ; -4 pts) et surtout pour les grandes structures (54 % - 10 pts). En outre, les entreprises sont moins nombreuses à envisager de publier des offres d’emploi (8 % ; -4 pts).
Des tensions de recrutement qui restent fortes
La détente des tensions de recrutement amorcée mi-2023 devrait se poursuivre pour atteindre un niveau de difficulté anticipée significativement inférieur à celui enregistré il y a un an à la même période (-7 pts). Pour autant, les entreprises prévoyant de recruter des cadres au 1er trimestre 2024 s’attendent toujours majoritairement à ce que ce soit difficile (72 %), ce qui devrait les inciter, comme en 2023, à opérer de nombreux ajustements sur leurs critères afin de faire aboutir leurs recrutements.
Des cadres moins enclins à changer d’entreprise
Concernant leur posture sur le marché de l’emploi, les cadres abordent 2024 de manière plus attentiste que 2023. Ils sont moins nombreux qu’il y a un an à se déclarer en recherche active d’un nouvel emploi (9 % en décembre 2023, -3 pts par rapport à décembre 2022). À l’inverse, ils sont plus nombreux à se déclarer « en veille » sur le marché de l’emploi (52 %, +7 pts). Cette attitude se traduit dans les projets de mobilité : 34 % des cadres expriment leur intention de changer d’employeur dans un délai de 12 mois, une proportion en recul de 4 points par rapport à décembre 2022, et à son plus bas niveau depuis le début de la mesure fin 2020.
Source : Apec, Baromètre Apec du 1er trimestre 2024, février 2024