Selon l’intitulé du poste, le traducteur peut être affecté à une ou plusieurs des missions ci-dessous.
Traduction de documents
Le traducteur est amené à travailler dans des domaines très diversifiés en fonction de son ou ses domaines de spécialité : juridique (contrat, réglementation, procédures), financier, supports corporate (plaquette commerciale, rapports d’activité, descriptif produits, newsletters), technique et scientifique, littéraires, sites internet, guides de logiciels, etc. Il peut également travailler sur tout type de texte : contrat, rapport financier, mode d’emploi, plaquette commerciale, texte littéraire, notice, site internet, logiciel...
Relecture et assurance qualité
Les traducteurs fonctionnent généralement en relecture croisée, ils ne relisent pas leurs propres traductions mais celles de tiers.
Post-édition
Le traducteur prend en charge la correction des textes produits par les logiciels de traduction automatique. Il s’agit généralement de textes techniques extrêmement formatés.
Terminologie et élaboration de bases de données multilingues
Guides de styles et glossaires, gestion des mémoires de traduction, gestion des bases terminologiques
Gestion de projet
Cette mission concerne aussi bien les chefs de projet en agence que les traducteurs free-lance gérant des comptes clients importants en assurant l’intégralité du processus (du devis à la facturation, garants du respect des délais, de la qualité et des coûts).
Activités éventuelles
Certains traducteurs effectuent également des missions d’interprétation de liaison soit pour le compte de leur entreprise (visite de chantier, négociation commerciale, accueil de partenaires étrangers), soit auprès de clients pour lesquels ils travaillent déjà en traduction pour les indépendants.
Certains traducteurs spécialisés dans la localisation de sites internet qui disposent de compétences web peuvent prendre en charge l’intégralité de la mission d’adaptation du site internet, de la traduction jusqu’à l’intégration des contenus.
Variabilité des activités
Selon le type de statut :
- Le traducteur indépendant : Il exerce son activité pour des clients (clients directs, agences de traduction) qu’il a au préalable prospectés et fidélisés. Il peut également travailler pour des organisations internationales ou des administrations, ces missions requièrent généralement des accréditations ou des qualifications préalables (exemple : traducteur assermenté près les tribunaux, référencement auprès d’une organisation internationale).
- Le traducteur littéraire, tout en étant indépendant, bénéficie d’un statut particulier, Il est rémunéré en droits d’auteur, touche d’abord un à valoir (tarif au feuillet multiplié par le nombre de feuillets rendus), sa rémunération est théoriquement indexée sur les volumes de ventes des ouvrages qu’il a traduits, toutefois cela n’est possible qu’en cas de gros succès.
- Le traducteur salarié dans le secteur privé : Il travaille principalement en agence de traduction, et plus rarement en entreprise.
- Le traducteur fonctionnaire au sein des organisations internationales : Il est principalement en poste sur les sièges respectifs de l’organisation (Bruxelles, New York, Vienne, Strasbourg, Luxembourg…). Ces postes sont généralement accessibles sur concours (voir sites des organisations internationales pour information, il est également possible de débuter par des stages rémunérés qui permettent ensuite d’accéder à des postes sous contrat).
Selon la spécialisation :
Certaines spécialisations sont plus ou moins porteuses et généralement acquises au fil du temps : juridique, financier, corporate, médical, TIC, audio-visuel, etc.
Rattachement hiérarchique
Le rattachement hiérarchique du traducteur dépend essentiellement de son mode d’exercice et ne concerne que les salariés.
- Traducteur senior
- Responsable de pôle traduction ou lead manager
- Chef de projet en traduction
- Autres directions opérationnelles (marketing, DSI, communication)
Contexte et facteurs d’évolution du métier
Dans un contexte de mondialisation, la demande en traduction est en expansion, surtout en langue anglaise, toutefois les entreprises comme les organismes institutionnels externalisent de plus en plus leurs travaux de traduction. Les prestations de traduction sont alors négociées par les services achats.
Seules les entreprises ayant de fortes contraintes de confidentialité ont conservé des services de traduction interne, c’est notamment le cas de certaines banques, d’entreprises exerçant dans le domaine de la défense et des ministères.
Le développement des nouvelles technologies a accentué la concurrence et aboli les frontières ; les délais de prestation attendus sont plus courts et le traducteur est soumis à des exigences de productivité accrue (2 500 à 3 000 mots pour un traducteur junior en agence), et les textes peuvent faire l’objet d’un prétraitement avant traduction.
Par ailleurs, les clients fournissent souvent au traducteur des mémoires de traduction et des glossaires internes pour assurer l’harmonisation et la cohérence des contenus.
En outre, de nombreux traducteurs sont sur des postes mixtes, associant entre autres traduction et rédaction de contenus, traduction et community management, traduction et communication interne.