Activités
Conception, calculs, recherche R&D et veille technologique
- Concevoir des produits de métallurgie et/ou de sidérurgie (structures, composants, systèmes) à l’aide d’outils de conception assistée par ordinateur en réponses techniques aux besoins R&D et industriels.
- Déterminer et calculer les contraintes fonctionnelles, physiques, dimensionnelles, structurelles ou géométriques de pièces, produits (par exemple mesure de la dureté ou de la résistance d’un matériau, traction, pliage, résilience…).
- Déterminer les solutions de constructions, d’installations ou d’aménagements à partir du dossier technique (cahier des charges, plans architecturaux).
- Définir des plans d’action et évaluer et quantifier le coût des opérations des projets.
- Effectuer une veille technologique et réglementaire.
Essais, expertise et audits techniques
- Élaborer et conduire des essais de caractérisation, des expertises techniques métallurgiques, des inspections, des analyses des écarts en interne ou auprès des sous-traitants.
- Réaliser des audits techniques pour optimiser les process de fabrication.
- Effectuer des tâches associées à l’analyse des défaillances et des causes fondamentales de l’équipement (évaluation de la fatigue, cartographie/interprétation des fractures, analyse des contraintes, choix des matériaux, science de la corrosion…).
- Rédiger des comptes rendus des essais effectués.
- Suivre le processus d’homologation des fournisseurs (pilotage des essais, audits, compte rendu…).
Organisation et contrôle de la production – respect des normes santé/sécurité
- Déterminer les objectifs, organiser la production et maîtriser les différentes étapes de fabrication et de réalisation.
- Gérer le budget du service production.
- Respecter et faire appliquer les règles et les normes de santé/sécurité, de qualité et environnementales.
- Organiser la sous-traitance (le cas échéant) : évaluation des offres fournisseurs avec préparation de tableau de comparaison d’offres techniques, suivi des fournisseurs (études, construction des équipements…).
Pilotage – collaboration avec les chefs de projet, la relation client et supervision des techniciens – management
- Superviser les techniciens de laboratoire.
- Animer et diriger les équipes de production.
- Résoudre les problèmes de production en relation avec les chefs de projet.
- Argumenter et convaincre la direction afin d’obtenir le budget nécessaire à ses recherches.
- Coordonner, en tant que chef de projet, les travaux et projets au sein d’équipes pluridisciplinaires (entreprise et partenaires).
- Communiquer avec les clients pour s’assurer de l’adéquation à leurs demandes et attentes.
- Informer le client si une non-conformité est décelée au cours d’un projet.
Amélioration des performances
- Participer à l’analyse des non-conformités identifiées et à la mise en œuvre des actions correctives.
- Contribuer à l’amélioration des produits et des procédés.
- Faire évoluer les moyens de production et améliorer la fiabilité des équipements de production via l’analyse des indicateurs de performance et des dysfonctionnements.
Rédaction de documentation et communication
- Formaliser et mettre à jour une documentation de fabrication (instructions de travail et fiches techniques).
- Rédiger des rapports techniques, des évaluations d’experts et de contre-expertises.
- Préparer, présenter et transmettre des rapports auprès des clients après l’achèvement d’un projet (fiches de données brutes, photos, commentaires, résultats d’essais).
- Assurer la promotion et diffusion des résultats des travaux et des projets (R&D, prestations privées, diffusions via des journées techniques auprès des industriels et/ou académiques…).
ACTIVITÉS ÉVENTUELLES
- Participer à la formation interne des collaborateurs.
- Intervenir ponctuellement sur des actions de formation, d’expertise et de conseil.
- Conduire des projets d’investissement.
- Apporter son expertise dans le cadre de projets ou de prestations spécifiques.
- Apporter un soutien technique aux équipes commerciales, dans les actions de prospection touchant son domaine d’expertise.
- Agir à titre d’expert devant un tribunal.
VARIABILITÉ DES ACTIVITÉS
L’ingénieur/ingénieure métallurgiste peut exercer son activité au sein d’un laboratoire de recherche, d’un laboratoire de contrôle ou dans le département R&D de sociétés appartenant à de grands groupes, notamment industriels.
Son activité varie selon :
Son niveau d’intervention :
- Laboratoire R&D
Au sein du service recherche et développement, il/elle met au point de nouveaux produits. Il/elle programme des études pour répondre à des besoins techniques précis et s’applique à trouver l’alliage, le matériau et le process adaptés à chaque projet. Il/elle apporte son expertise dans le choix des matériaux ou des alliages en phase de production. - Supervision de la production
L’ingénieur/ingénieure métallurgiste de production travaille pour une entreprise de métallurgie ou de sidérurgie. Il/elle supervise les opérations de production et dirige les équipes dans ce domaine en assurant l’atteinte des objectifs en matière de coûts, de délais, de quantité et de qualité. - Inspection, vérification, essais et certification
Acteur(trice) de la prévention des risques, l’ingénieur/ingénieure métallurgiste développe une offre de services en inspection et mesure, assistance et conseil, certification et peut être en charge de la formation auprès d’entreprises de tous secteurs.
Des secteurs et des applications très variés
L’ingénieur/ingénieure métallurgiste peut intervenir dans une grande diversité de secteurs d’activité : énergie et environnement, pétrole et gaz, aéronautique, spatial, nucléaire, automobile, naval, ferroviaire, défense, médical…
L’industrie métallurgique recouvre la production et le travail des métaux ferreux, non ferreux et leurs alliages, ainsi que les métaux précieux. L’ingénieur/ingénieure métallurgiste est ainsi amené(e) à concevoir des produits de nature très différente : canettes de boissons gazeuses, chaises, pièces de machines industrielles, outils de bricolage, moteurs de voitures, turbines d’avions…
Équipement de protection
Même si les procédés de fabrication font de plus en plus souvent appel aux dernières technologies (découpe au jet d’eau ou au plasma, soudage robotisé, etc.), l’ingénieur/ingénieure métallurgiste peut être exposé(e) aux contraintes sonores de la soudure ou de la découpe des métaux. Le port d’un équipement spécifique est parfois requis.
Mobilité
Son activité peut nécessiter des déplacements (sites de production ou visites de fournisseurs), en France et à l’étranger.
RATTACHEMENT HIÉRARCHIQUE
- Responsable du service R&D matériaux
- Responsable technique
CONTEXTE ET FACTEURS D’ÉVOLUTION DU MÉTIER
L’ingénieur/ingénieure métallurgiste est recherché(e) dans une industrie fortement impactée par les crises économiques et la désindustrialisation. Le marché de l’emploi est cependant porté par des remplacements de nombreux départs à la retraite et la recherche d’experts en matériaux/métallurgie.
Le secteur, qui s’est recentré sur des matériaux d’excellence en laissant la création de la matière première que sont les métaux aux pays émergents, est contraint de se démarquer.
Les grands groupes industriels misent beaucoup sur la recherche pour faire face à cette concurrence. La recherche et le développement deviennent de plus en plus stratégiques et la pénurie d’ingénieurs dans le secteur dans nombreux pays européens offre des opportunités de carrière pour les ingénieurs/ingénieures métallurgistes.
La maîtrise de l’anglais est incontournable, surtout pour travailler dans des groupes très implantés à l’international, et se révèle utile lorsqu’il s’agit d’organiser des partenariats de recherche que d’effectuer des veilles technologiques.
Par ailleurs, le secteur est soumis à des évolutions liées à l’environnement (énergie consommée, recyclage…). Désireuse de réduire la quantité de déchets métalliques, l’industrie métallurgique recycle davantage et contrôle mieux ses rejets. Elle accorde donc une grande importance aux compétences en environnement. L’enjeu pour les ingénieurs/ingénieures métallurgistes est d’être capables de suivre un processus d’apprentissage continu pour s’adapter aux changements en matière de droits environnementaux et de s’impliquer dans les étapes de développement technologique des entreprises.
