Activités
Analyse de la demande et/ou du besoin client
- Participer au comité de rédaction et comprendre la demande du rédacteur en chef ou du client.
- Identifier des sujets porteurs et les proposer (actualités, thématiques à traiter, nouveaux dossiers, nouvelles rubriques).
Recherche de l’information
- Identifier les sources fiables pour le secteur et le sujet couverts.
- Identifier les interlocuteurs pertinents aptes à délivrer la bonne information.
- Effectuer des recherches : documentaires, interviews, témoignages, lecture et analyse des concurrents.
- Réaliser des interviews, portraits, enquêtes et reportages (élaboration des questions, transcription ou montage avant publication).
- Évaluer la qualité et la fiabilité des sources d’information.
- Effectuer une veille journalière sur les sujets couverts.
- Se constituer et entretenir un réseau de contacts.
Décryptage et traitement de l’information
- Décrypter un sujet, un thème (historique, intervenants, actualisation, enjeux).
- Analyser, recouper et vérifier les informations trouvées avec diverses sources pour les confirmer.
- Hiérarchiser l’information recueillie.
- Comprendre l’information, la décortiquer pour pouvoir la retransmettre de façon adéquate en fonction de son lectorat.
Mise en forme et rédaction
- Mettre en forme et rédiger des contenus adaptés au support (articles, brèves, newsletter…) pour qu’ils soient accessibles et compréhensibles par la cible (lecteur, internaute…).
- Adapter son style d’écriture en fonction de la ligne éditoriale du support et au format demandé (longueur de l’article).
- Rédiger des titres, intertitres, chapôs, légendes.
- Sélectionner les images (iconographie) et les documents pour l’illustration d’un article.
- Remanier, réécrire un contenu ou des éléments éditoriaux.
- Proposer et concevoir de nouvelles formes de contenus éditoriaux (infographies, data, vidéos…).
Vérification et correction des contenus
- Veiller à la relecture et la validation des articles avant leur mise en pages ou publication (bons à tirer).
- Vérifier les contenus visuels et leur qualité technique (cadrage, netteté…).
ACTIVITÉS ÉVENTUELLES
- S’occuper du suivi de la relation client.
- Piloter et manager une équipe de journalistes.
- Procéder au montage des reportages audio, vidéo ou diaporamas (Web).
- Gérer les budgets.
- Participer à l’élaboration et à l’animation d’événements (conférences, trophées…).
VARIABILITÉ DES ACTIVITÉS
L’activité du/de la journaliste varie selon le type de média et de support (presse généraliste ou professionnelle, PQN/PQR, télé, radio, Web…), le type de traitement (rédactionnel, éditorial, reportage, enquête, interview, vidéo, photo…), la périodicité de la diffusion (quotidien, hebdomadaire, mensuel…), le secteur d’information (juridique, économique, scientifique, politique, sportif, mode…). Les journalistes peuvent être spécialisés dans un domaine très spécifique.
L’activité de cet emploi s’exerce au sein de médias, d’agences de presse, de sociétés de production, de services de communication en entreprise.
De nombreuses variantes du métier de journaliste existent. Parmi celles-ci :
- Le/la journaliste reporter d’images (JRI) effectue des reportages et interviews sur le terrain. Polyvalent, il/elle part souvent seul(e) en mission et cumule les fonctions de réalisateur, rédacteur/reporter, de cameraman, de preneur de son et de monteur.
- Le/la reporter (qui signifie en anglais « rapporteur d’informations ») a pour mission de rechercher des informations extérieures. Il/elle réalise des reportages, enquêtes et comptes rendus impliquant des déplacements.
- Journaliste itinérant(e), le/la grand reporter est un/une professionnel/professionnelle expérimenté(e) et reconnu(e). Il/elle effectue des enquêtes et reportages à caractère personnel sur des sujets qui vont au-delà du cadre de l’actualité immédiate.
- Le/la journaliste d’investigation réalise des enquêtes longues et en profondeur pour révéler des affaires dissimulées et exposer des informations confidentielles.
- Le/la chroniqueur/chroniqueuse apporte son point de vue, son analyse critique, dans un style qui lui est propre. Les articles produits sont spécialisés dans un domaine particulier (judiciaire, littéraire, artistique, gastronomique…).
- Le/la rédacteur/rédactrice en chef est responsable d’une équipe de journalistes et veille au respect de la ligne éditoriale. Sous l’autorité de la direction, il/elle assure le lien avec les autres services (techniques et administratifs).
- Le/la secrétaire de rédaction (presse écrite) est un/une journaliste qui contrôle les différentes étapes techniques de la réalisation d’un journal/magazine. Il/elle met en valeur l’information (choix des titres, textes, illustrations…) et s’occupe de la correction des épreuves.
- Le/la data journaliste collecte et analyse des données complexes. Il/elle les interprète et retranscrit l’information sous forme de visualisation pertinente, attractive et interactive.
- Le/la journaliste d’entreprise exerce au sein d’un service de communication d’une grande entreprise, d’une collectivité territoriale ou dans la presse professionnelle. Il/elle est en charge de la rédaction d’articles, d’interviews et de reportages en accord avec la politique de communication institutionnelle de l’entreprise. Il/elle ne possède pas nécessairement une carte de presse.
Différents statuts
Le/la journaliste peut exercer son activité en tant que salarié(e) (d’une seule rédaction), sous le statut de pigiste ou en tant qu’indépendant (freelance).
Les journalistes pigistes sont employés à titre occasionnel sans obligation de temps de travail vis-à-vis de leur employeur et travaillent pour plusieurs médias. Ils sont payés « à la pige » (à l’article, au reportage ou à la photo). Ils ont le statut de journaliste professionnel (loi Cressard de 1974) et sont titulaires d’une carte de presse.
Les rédacteurs freelance, comme les rédacteurs web, sont non salariés. Le/la journaliste n’est pas toujours rattaché(e) à une agence. Travaillant pour son propre compte, il/elle peut intervenir pour plusieurs médias, magazines ou journaux.
La profession implique toujours une grande disponibilité, parfois avec d’importantes contraintes horaires (week-ends, jours fériés ou de nuit). Certain(e)s journalistes sont sédentaires et pratiquent leur métier devant leurs ordinateurs, d’autres sont amené(e)s à effectuer de nombreux déplacements et travaillent « sur le terrain ».
RATTACHEMENT HIÉRARCHIQUE
- Rédacteur/rédactrice en chef
- Directeur éditorial/directrice éditoriale
CONTEXTE ET FACTEURS D’ÉVOLUTION DU MÉTIER
Le métier de journaliste a connu et continue de connaître de profondes mutations sous l’effet conjugué de plusieurs facteurs.
L’accès à l’information et la façon de travailler des journalistes ont considérablement évolué avec l’essor des nouvelles technologies de l’information et de l’Internet, impactant par là même les équilibres économiques de titres de presse écrite ou de médias audiovisuels.
Les rédactions se sont ainsi rétractées, employant de moins en moins de journalistes.
L’évolution numérique touche au cœur du métier. Les nouveaux supports électroniques modifient à la fois les rapports des journalistes à leurs sources et leurs relations avec leurs lecteurs.
Les journalistes ne sont plus les seuls à être source d’information. Les nouveaux médias permettent à chacun de s’autoproclamer « journaliste » et de diffuser des informations au travers des réseaux sociaux notamment. La place faite dans de nombreuses rédactions aux vidéos, aux live des internautes non journalistes pose la question de la redéfinition des limites de la profession et des compétences indispensables pour l’exercer.
L’arrivée massive de l’IA (intelligence artificielle) dans le secteur va également fortement impacter la profession. Déjà très présente dans certains supports américains, qui utilisent l’IA pour rédiger des articles en une à partir de dépêches, certains groupes comme Le Monde et Le Parisien ont commencé à mettre en place le recours à l’IA pour traiter des données quantitatives (comme les résultats des élections).
La pression économique dans les rédactions, associée au manque d’effectifs ou de moyens, expose les journalistes qui doivent travailler davantage et plus vite. La charge de travail s’intensifie avec une exigence de polyvalence pour les journalistes, qui doivent désormais savoir tout faire dans une nouvelle organisation du travail (pression temporelle, modification des amplitudes horaires, planning). L’enjeu est bien sûr toujours de savoir rédiger un article, mais également de pouvoir le décliner selon le format print ou web, les différents supports et la variété des publics. De nouvelles compétences sont demandées. Le montage vidéo est de plus en plus mentionné dans les CV par exemple.
Le métier connaît une tendance à la précarisation qui s’accentue tout particulièrement pour les pigistes. Beaucoup de journalistes sont pigistes, font leurs débuts sous ce statut et ne possèdent donc pas de contrats fixes avec des rédactions. Cela induit une irrégularité de revenus tout en les obligeant à proposer des sujets et des reportages sans avoir l’assurance d’être retenus. Les vocations journalistiques sont ainsi mises à mal ces dernières années et se traduisent par de nombreux départs de la profession. La diminution des détenteurs de la carte de presse vient illustrer cette moindre attractivité (37 400 détenteurs en 2009 pour 35 020 en 2019 – chiffres CCIJP).
Le métier de journaliste se redéfinit donc aujourd’hui sans que l’on puisse précisément en dessiner les futurs contours. La fiabilité de l’information diffusée reste pourtant un atout considérable pour justifier leur pérennisation avec des enjeux évidents d’éthique, de déontologie, pour garantir une information de qualité.
