La fin annoncée de la lettre de motivation

Des stratégies de sourcing toujours proactives

Le marché de l’emploi cadre fait preuve de vitalité depuis plusieurs années et devrait encore enregistrer un record en 2024 avec près de 340 000 embauches. Afin de trouver les talents dont elles ont besoin, les entreprises maintiennent leurs stratégies offensives. Si, le recours aux réseaux sociaux fait désormais partie des fondamentaux en matière de sourcing : trois quarts des entreprises les utilisent. La publication de leurs offres d’emploi sur un job board reste le moyen le plus efficace pour recevoir des candidatures, qui se résument de plus en plus en un seul CV. 

La lettre de motivation n’est plus incontournable

En effet, la lettre de motivation est de moins en moins un passage obligé du processus de sélection : seule une entreprise sur deux en demande. Les entreprises l’expliquent surtout par l’inutilité de l’exercice à leurs yeux, jugeant plus intéressant de laisser les candidats et les candidates se présenter « en direct », durant un entretien. Une autre motivation, quoique moins importante, est de faciliter ainsi les candidatures, les cadres n’appréciant pas particulièrement l’exercice, avec ou sans l’aide de ChatGPT…

L’entretien de présélection téléphonique s’impose 

En revanche, la présélection téléphonique est, quant à elle, de plus en plus pratiquée (71 %, +4 pts vs 2022, +13 pts vs 2019). Lors de ce premier et bref échange, les recruteurs vont interroger les candidats sur leurs compétences clés et tenter de vérifier leurs motivations, leur disponibilité et souvent leurs attentes salariales. Cela leur permet de s’assurer, dès ce stade du processus de recrutement, qu’il y a concordance avec le salaire qu’ils peuvent offrir pour le poste. Cet entretien permet un dialogue moins formel entre recruteur et candidat et vient, de ce fait, en partie compenser les carences reprochées à la lettre de motivation.

Source : Apec, Pratiques de recrutement de cadres 2024, mai 2024