La rémunération des cadres à l’épreuve de l’inflation
Dans leur majorité, les cadres se montrent satisfaits de leur rémunération. Pourtant, dans le même temps, ils expriment un sentiment de perte de pouvoir d’achat et n’anticipent pas de rattrapage au cours des prochaines années.
Un ressenti de perte de pouvoir d’achat
63 % de cadres sont satisfaits de leur rémunération, les plus jeunes étant les moins satisfaits (57 %). Pourtant, 61 % estiment que leur pouvoir d’achat s’est dégradé depuis la crise sanitaire liée au Covid-19. Un peu plus de la moitié (56 %) jugent les perspectives d’évolution de leur rémunération à l’horizon 3-5 ans peu avantageuses. 64 % sont préoccupés par l’inflation et son impact sur l’évolution de leur pouvoir d’achat.
Une rémunération rognée par l’inflation
Depuis 2019, la rémunération médiane* a progressé moins vite que l’inflation, notamment en 2022 et 2023 lors de la flambée des prix consécutive à la guerre en Ukraine. En 2024, la part des cadres ayant bénéficié d’une augmentation salariale s’élève à 60 %, guère plus qu’en 2023. Les augmentations sont plus fréquentes en début de carrière, en lien notamment avec la mobilité professionnelle : trois quarts des cadres de moins de 30 ans ont bénéficié d’une augmentation en 2024. Les femmes sont en proportion aussi nombreuses que les hommes à avoir bénéficié d’une augmentation (59 % vs 60 %).
Les bénéfices de la mobilité sur la rémunération
En 2024, deux tiers des cadres ayant changé d’entreprise (sans passer par le chômage) et 77 % de ceux ayant changé de poste au sein de leur entreprise ont été augmentés, contre 57 % des cadres n’ayant pas connu de changement. Parmi les cadres ayant bénéficié d’une augmentation à la suite d’un changement de poste, l’augmentation individuelle a été plus fréquente qu’en 2023 (70 %, + 6 points).
Source : Apec, Baromètre 2024 de la rémunération des cadres, novembre 2024
* 50 % des cadres gagnent moins, 50 % de cadres gagnent plus