L’essor des plateformes de notation des entreprises

Comme pour un restaurant ou une location saisonnière, les collaboratrices et collaborateurs se comportent en consommateurs et évaluent leurs employeurs. Fondés ou non, les avis négatifs sont pris au sérieux par les internautes et peuvent dissuader des candidats ou des candidates de rejoindre vos équipes. Les TPE-PME ne sont pas épargnées. Dans un contexte où 8 entreprises sur dix anticipent des difficultés de recrutement aucune atteinte à votre marque employeur ne peut être négligée. La bonne e-réputation fait désormais partie des impératifs pour assurer l’attractivité de votre entreprise.

 

L’incontournable Glassdoor pour votre e-réputation

Sur la plateforme ChooseMyCompany, les salarié·es ajoutent leurs avis certifiés aux offres d'emploi diffusées par leur employeur. Le mastodonte en la matière est Glassdoor qui affiche plus de 2 millions d’entreprises évaluées dans le monde. Chacun peut y publier un avis sur une entreprise, de façon totalement anonyme. 

Forts de ces informations sur le management, la personnalité des membres de la direction, les niveaux de rémunération, l’environnement de travail, les candidats et candidates disposent de tous les éléments pour décider de se positionner ou non sur une offre d’emploi ou de faire une candidature spontanée. 

Leur intérêt pour ces données est réel. Selon TalentNow, « 84 % des candidats affirment que la réputation d’une entreprise en tant qu’employeur joue un rôle important dans leur choix ». Les personnes en recherche d’opportunités sont même 50 % à déclarer qu’elles ne sont pas prêtes à travailler pour une entreprise ayant une mauvaise réputation (et les plateformes de notations en sont un des reflets) même si celle-ci leur propose un salaire plus élevé.

 

Un besoin de modération des avis et de veille

Sur Glassdoor en particulier, certaines entreprises subissent de nombreux avis négatifs récurrents. De quoi nuire sérieusement à leur e-réputation, et par effet ricochet, aux efforts de recrutement.

Un danger d’autant plus grand que des internautes peuvent déposer un avis sans que Glassdoor soit en mesure de vérifier que les personnes ont effectivement travaillé dans l’entreprise, renforçant le risque de faux témoignages. Néanmoins, un premier filtre est appliqué, pour détecter des incohérences, par exemple si un salaire fourni est jugé trop bas. 

 

Quelles sont les bonnes pratiques pour composer avec Glassdoor ?

Si des avis plombent l’image de votre entreprise, comment réagir ? Des actions concrètes sont à mettre en place pour optimiser votre e-réputation. 

En amont, animez votre page entreprise sur la plateforme en détaillant la culture d’entreprise, en donnant un aperçu de la qualité de vie au travail. Proposez aux équipes de laisser des avis. Mais ne survendez pas non plus votre entreprise, au risque de provoquer un hiatus entre la réalité et la description que vous en avez faite. Un décalage qui peut entraîner une perte d’intérêt de la part du cadre embauché et sa démission précoce. Ce phénomène est observé pour un tiers des cadres démissionnaires et pour un cadre de moins de 35 ans sur deux.

En réaction à des commentaires négatifs, répondez sans trop attendre et de manière transparente et argumentée.  Puis analysez les critiques, creusez en interne les faits décrits pour réfléchir à des solutions d’amélioration. En particulier, sensibilisez les managers à ces avis. Ce qui se passe dans les locaux d’une entreprise est susceptible de filtrer au-delà des murs de l’entreprise. 
En entretien, invitez les candidates et candidats à poser toutes les questions souhaitées et y compris sur des sujets vus sur les sites de notations. 

Des actions simples à mettre en œuvre qui se révéleront décisives pour la réussite de vos recrutements. 
 

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