Nouvelle progression des intentions de recrutement de cadres au 1er trimestre 2023

Dans un contexte de hausse des intentions de recrutement, les entreprises devraient faire face à des difficultés pour recruter et fidéliser des cadres qui souhaitent profiter du dynamisme du marché de l’emploi pour améliorer leur rémunération.
Un début d’année dynamique en termes de recrutements de cadres
Interrogées en décembre 2022, la majorité des entreprises étaient en mesure de prévoir leur activité pour le 1er trimestre 2023 malgré les incertitudes économiques liées à la crise énergétique. Cette capacité d’anticipation est propice aux intentions de recrutement de cadres sur ce même trimestre : elles progressent à nouveau : 14 % ; + 2 pts par rapport à septembre 2022. Elles n’ont jamais été si élevées pour les PME depuis le début de la mesure il y a deux ans et restent bien orientées pour les TPE et les grandes structures. Les entreprises des services à forte valeur ajoutée* devraient continuer à jouer leur rôle de moteur du marché de l’emploi cadre en ce début d’année : 20 % ; + 4 pts.
Des difficultés pour recruter et fidéliser les cadres
Huit entreprises sur dix prévoyant de recruter des cadres au 1er trimestre 2023 s’attendent à ce que ce soit difficile, voire très difficile pour plus de trois sur dix. Et des entreprises pourraient rencontrer davantage de difficultés que par le passé à retenir leurs salariés. En effet, face aux préoccupations sur l’évolution du pouvoir d’achat, toutes n’auront pas les mêmes ressources pour les convaincre de ne pas changer d’entreprise pour gagner plus. Des mesures ont déjà été prises par certaines entreprises, notamment via des politiques d’augmentation ou la distribution de primes. Dans les petites structures, qui ont moins de marge de manœuvre, la fidélisation pourrait devenir un défi majeur.
Changer d’entreprise pour gagner plus
Conscients de leur position de force sur un marché de l’emploi en tension, les cadres voient de plus en plus la mobilité externe comme une aubaine pour améliorer leur rémunération. Forts de cette conviction, de plus en plus de cadres se demandent s’ils ne devraient pas saisir l’opportunité. Au cours des trois derniers mois, 40 % ont envisagé de quitter leur entreprise (+ 2 pts par rapport à septembre 2022 et + 6 pts par rapport à juin 2022). Et la part des cadres projetant de changer d'entreprise dans un délai de trois mois a progressé (15 %; + 2pts). Les projets de mobilité sont dopés par la perspective de gagner plus : c’est en effet la première motivation des aspirants au changement d’entreprise (48 % ; + 8 pts).
* Activités informatiques, ingénierie R&D, conseil, banque assurance, communication média, activités juridiques et comptables.
Source : Apec, Baromètre Apec du 1er trimestre 2023, février 2023