Activités
ACTIVITÉS
Elaboration d’un projet artistique pertinent
- Saisir et analyser les enjeux locaux/nationaux et attentes du public en matière d’offre culturelle, ciblés selon la structure.
- Caractériser la politique artistique de la structure selon son historique, son rayonnement, son orientation et ses projets culturels.
- Sélectionner les projets retenus pour la production interne et/ou la programmation culturelle en cohérence avec la politique artistique de l’établissement et ses contraintes techniques, temporelles et budgétaires.
- Présenter et défendre les œuvres sélectionnées devant la direction générale de l’établissement et/ou le conseil d’administration et/ou les partenaires institutionnels.
Programmation des œuvres artistiques
- Effectuer une veille permanente sur l’actualité du spectacle vivant et assister à de nombreuses représentations afin de définir les artistes et/ou œuvres qui pourraient être programmés.
- Prendre contact avec les artistes, les agents, les directeurs de compagnies, les producteurs, les chargés de diffusion et/ou les distributeurs, définir ensemble les créations et/ou œuvres du répertoire qui pourraient être programmées et participer à un premier cadrage de négociation des contrats.
- Programmer et « rythmer » les œuvres au sein de la saison culturelle imaginée : dates, événements réguliers ou exceptionnels…
- Accueillir les artistes lorsqu’ils sont programmés et s’assurer de la qualité des représentations en lien avec les autres services de l’établissement : DG, production, technique, service des publics, communication.
Communication et promotion de l’offre artistique de la structure culturelle
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Participer à l’élaboration et veiller à la cohérence du plan de communication autour de l’offre culturelle de la structure et/ou de chaque spectacle, en lien avec les services de communication, de presse et de marketing des structures.
- Être le représentant médiatique de la structure auprès des médias (notamment lors du dévoilement de l’offre en début de saison pour les salles de spectacle).
- Entretenir et développer un réseau partenarial avec des structures culturelles (coproductions, coréalisations…), les financeurs publics et privés.
- Contribuer aux activités de médiation culturelle, en développant des projets en direction de publics spécifiques (jeune public, étudiants, publics dits « empêchés »…)
VARIABILITÉ DES ACTIVITÉS
Programmation versus production
- Certaines structures de diffusion ont également une activité de « production » ou de « coproduction ». La production est l’activité qui consiste à réunir toutes les conditions (artistiques, humaines, techniques, financières) permettant à un projet de spectacle d’aboutir.
- Dans ce cas, le directeur artistique participe à la négociation des contrats de production ou de coproduction avec les partenaires (compagnie de théâtre, de danse, d’arts du cirque, ensemble vocal et instrumental…) et peut superviser la production des œuvres à toutes les étapes.
Salle de spectacle versus festivals
- Les directeurs artistiques peuvent exercer leur activité au sein d’entités qui disposent d’une ou plusieurs salles de spectacles proposant une programmation culturelle à l’année (sous forme de « saisons »).
- Ils peuvent aussi travailler au sein de festivals qui proposent une programmation souvent large sur un temps court (le plus souvent de quelques jours à 1 mois) et parfois, notamment dans la musique, en plein air.
- Certaines structures qui proposent une programmation à l’année sont également à l’initiative de festivals sur un temps donné.
Secteur public versus secteur privé
- Lorsqu’il exerce au sein d’une collectivité, le directeur artistique travaille en liens étroits avec les élus, participe à la mise en œuvre du projet culturel global de la ville/agglomération et se doit de fournir un bilan d’activité régulier.
- Lorsqu’il exerce dans le secteur privé, le directeur artistique est décisionnaire sur l’ensemble de ses activités. Toutefois, beaucoup de structures de diffusion sont sous statut associatif et fonctionnent avec une part importante de subventions publiques. Le directeur artistique se doit donc là aussi de fournir un bilan d’activité régulier aux différentes tutelles financeuses : ville, agglomération, département, région, direction régionale des affaires culturelles (Drac) du ministère de la Culture…
Petite structure versus grande structure
- Dans une structure culturelle de grande taille, le directeur artistique pourra voir ses responsabilités concentrées sur la programmation de l’offre artistique conséquente de l’établissement et/ou sur les activités de production.
- Dans une petite structure, ce qui est le plus courant dans le secteur, le directeur artistique pilote l’activité artistique mais aussi les autres activités (administration, communication, technique…). Dans ce cas, il peut être considéré comme directeur général
Spécificités : horaires variables avec une forte implication en soirées et/ou week-ends, où la plupart des spectacles sont programmés.
RATTACHEMENT HIÉRARCHIQUE
- Directeur général F/H
- Directeur des affaires culturelles de la collectivité F/H
CONTEXTE ET FACTEURS D'ÉVOLUTION DU MÉTIER
Le métier de directeur artistique est au cœur de l’activité culturelle. Il porte une attention permanente aux goûts, besoins et attentes des publics, afin d’en saisir tous les enjeux pratiques, géographiques, culturels et sociologiques. Lorsqu’il exerce au sein d’une collectivité, il dépend aussi directement des identités et projets politiques en place.
Le directeur artistique est aujourd’hui confronté à l’affaiblissement du disponible artistique, c’est-à-dire les crédits disponibles pour les activités artistiques. L’inflation, la hausse des coûts de l’énergie et des matières premières (pour la fabrication des décors par exemple) ont touché de plein fouet nombre de structures qui ont parfois dû se résoudre à annuler des spectacles.
Dans ce contexte économique délicat, le métier de directeur artistique doit de surcroît de plus en plus prendre en compte l’impact social et environnemental de l’activité de sa structure. L’ouverture des salles de spectacle à des publics fragiles est de plus en plus encouragée (par exemple avec des représentations « Relax » favorisant l’accueil de personnes en situation de handicap psychique). L’impact écologique des salles de spectacles constitue également un enjeu important. Beaucoup de structures travaillent à la maîtrise énergétique de leur équipement mais la programmation artistique est parfois directement questionnée. Ainsi, l’optimisation des « tournées » pour minimiser les déplacements fait partie des enjeux futurs, tout comme les mesures permettant d’atténuer l’impact des déplacements des spectateurs.
Enfin, si le métier de directeur artistique a souvent été considéré comme un métier à dominante très vertical, seul maître à bord de la programmation de « sa » structure, des pratiques plus collaboratives émergent. Par exemple, certaines structures créent des comités de programmation, associant le directeur artistique et d’autres collaborateurs de la structure voire des spectateurs ou des partenaires, pour élaborer ensemble la programmation artistique de la culture. Plus globalement, la thématique des « droits culturels » prend de l’importance. Les droits culturels visent à protéger la diversité culturelle en permettant à chacun d’accéder, de participer et de contribuer aux références culturelles de son choix. Inscrits dans la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la république) de 2015, les droits culturels invitent à s’écarter d’une logique d’offre et de demande pour travailler sur des projets co-construits avec le territoire et les habitants.
NB : À ne pas confondre avec le directeur artistique dans le secteur de la presse, de l’édition ou de la publicité qui crée l’identité visuelle d’une publication ou d’une campagne d’une marque (format, couleurs, graphisme, etc.) et coordonne son déploiement sur les différents supports.
