Quand les PME font appel à un cabinet de recrutement de cadres

Quand les PME font appel à un cabinet de recrutement de cadres

Publié le 12/03/2025

Enjeu stratégique, urgence, difficultés à attirer les bons profils, etc., les PME confient de plus en plus fréquemment à un cabinet privé le recrutement de leurs cadres.

Un recours plus fréquent aux cabinets de recrutement

Dans un marché de l’emploi cadre où la concurrence est vive entre recruteurs, les PME peuvent être pénalisées par un déficit de notoriété et un manque de temps et de moyens pour recruter. Elles sont donc de plus en plus nombreuses à externaliser tout ou partie de leurs recrutements. En 2023, près de la moitié des PME ayant recruté des cadres ont confié à un prestataire privé au moins un recrutement, contre 39 % en 2019. Les PME ont recours aux cabinets de recrutement en premier lieu lorsqu’il s’agit de profils stratégiques (79 %) ou lorsqu’elles font face à un besoin urgent (71 %). Leur choix d’externaliser leurs recrutements peut également être lié à la rareté des profils recherchés ou par souci de discrétion pour des raisons stratégiques ou pour approcher des candidats ou des candidates en poste.

Des PME pas toujours convaincues de la plus-value de la prestation

Les PME jugent globalement que les cabinets de recrutement permettent de recruter plus rapidement et de trouver de meilleurs profils, mais seules 47 % estiment qu’il s’agit d’un bon investissement. Certaines déplorent un coût trop élevé au regard de prestations qui ne répondent pas toujours à leurs besoins, comme la proposition de candidatures jugées décevantes. De plus, elles craignent qu’un prestataire ne parvienne pas à prendre en compte leurs spécificités, la technicité de leur marché ou leur culture d’entreprise et peinent également à envisager de déléguer certaines étapes du recrutement, comme l’examen des candidatures.

Compréhension fine du besoin et capacité à proposer des profils hors cadre

Malgré certaines réserves exprimées, l’utilité de l’externalisation apparaît assez nettement à l’usage. Les PME apprécient qu’une relation quasi-partenariale se noue, de préférence avec un conseiller unique, de l’expression de leur besoin à l’intégration du candidat retenu. Elles valorisent également la capacité des cabinets à proposer, voire « pousser » des profils jugés pertinents malgré un décalage avec la fiche de poste et saluent leur capacité à les inciter à « faire ce pas de côté ».

Source : Apec, Le recours des PME aux cabinets privés de recrutement, décembre 2024