Mobilité internationale : les difficultés du retour en France ne sont pas à minimiser

Pour les jeunes cadres qui ont débuté leur carrière à l’étranger, le retour se révèle souvent complexe et soulève de multiples interrogations, tant sur le plan personnel que professionnel.
Partir travailler à l’étranger, rentrer en France : d’abord des motifs personnels
La mobilité internationale des jeunes cadres en début de carrière repose avant tout sur une envie de découverte et l’attrait pour l’aventure humaine. La plupart de ces jeunes cadres partent après la fin de leur cursus avec peu d'expérience professionnelle préalable et sans projet très structuré. Les projets de retour sont, eux aussi, avant tout motivés par des motifs personnels plus que professionnels, comme retrouver famille et parents ou créer un foyer.
La difficulté de valoriser son expérience internationale auprès des recruteurs
Souvent amorcée depuis l’étranger, la recherche d’un emploi en France après une mobilité internationale n’est pas simple, le réseau professionnel hexagonal étant souvent assez limité alors que c’est un réel atout. Etonnant, la majorité des jeunes cadres considèrent que leur expérience à l’étranger n’a pas été décisive pour retrouver un poste. En particulier, les soft-skills développées à l’international et qu’ils jugent clés, ne sont pas toujours reconnues par les recruteurs, pour qui la plus-value de cette expérience se limite souvent à la pratique courante de l’anglais ou autre langue étrangère.
Des concessions pour faciliter le retour
Ces difficultés pour valoriser leur expérience internationale, associées aux contraintes personnelles du retour en France, favorisent une approche souple de leur recherche d’emploi. L’impératif est d’abord de concrétiser, faciliter et sécuriser leur retour. Ainsi, une partie des cadres acceptent certaines concessions, qui peuvent aussi bien concerner leur niveau de rémunération, leurs conditions de travail, que la position hiérarchique ou encore le contenu du poste.
Une réadaptation multifactorielle à la vie en France
Le changement d’emploi s’effectue dans le climat complexe du retour. Au-delà des défis professionnels, la phase de retour est souvent perçue comme un « deuxième choc culturel », parfois plus intense que le premier, vécu lors de leur installation à l’étranger. Le retour en France concentre des problématiques touchant à trois dimensions de vie : organisationnelle, professionnelle et sociale.
Afin d’accompagner des cadres qui ont des projets de mobilité internationale ou des cadres en mobilité internationale qui souhaiteraient se réinstaller en France, les consultants et consultantes de l’Apec peuvent vous conseiller.
Source : Apec, Le retour de mobilité internationale des jeunes cadres, mai 2025