L’alternance, une voie efficace pour une meilleure insertion des jeunes diplômés
La formation en alternance, qui est en progression constante chez les diplômés du supérieur, présente de nombreux avantages favorisant l’insertion professionnelle de ces jeunes et ce, quelle que soit la filière de formation.
L’alternance favorise l’insertion professionnelle
4 jeunes diplômés de la promotion 2020 sur 10 ont effectué une partie de leur cursus de formation en alternance, contre un tiers de la promotion 2015. Parmi eux, 9 sur 10 étaient en emploi 12 mois après l’obtention de leur diplôme, contre un peu plus des trois quarts des non alternants. La part des jeunes déclarant avoir été embauché dans l’entreprise où ils ont effectué leur alternance, quant à elle, est en progression de 4 points par rapport à la vague précédente.
Une insertion professionnelle de meilleure qualité
Près des trois quarts des jeunes en emploi ayant effectué au moins une partie de leurs études en alternance bénéficient d’un CDI, contre 6 sur 10 des non alternants. L’alternance ne semble pas particulièrement faciliter l’accès au statut de cadre (56 % contre 55 %). En revanche, elle est associée à un niveau de rémunération plus élevé, l’écart entre les médianes étant de 6 000 euros (+22 %). Enfin, seulement 16 % des anciens alternants disent occuper un « job alimentaire », contre 22 % des autres diplômés.
Des différences en faveur de l’alternance qui ne sont pas dues à un biais
Les possibilités d’études supérieures en alternance sont beaucoup plus présentes au sein de filières dont les diplômés sont déjà favorisés en termes de conditions d’emploi, notamment les écoles d’ingénieurs et de commerce. Mais il s’avère que des écarts sont présents même si l’on tient compte de la filière. Ainsi, le fait d’avoir effectué une alternance fait gagner 20 points au taux d’emploi des universitaires 6 mois après l’obtention de leur diplôme, 10 points à celui des diplômés d’écoles. S’agissant du taux d’emploi à 12 mois, le gain est du même ordre pour les universitaires ; il s’estompe pour les diplômés d’écoles, mais leur taux d’emploi frôlant les 9 sur 10 dans tous les cas, cela laisse peu de place pour un éventuel bénéfice.
Des conditions d’emploi plus favorables quelle que soit la filière de formation
La rémunération des ex-alternants est plus élevée aussi bien parmi les universitaires que parmi les diplômés d’écoles. Après des études universitaires, ces jeunes accèdent davantage à un CDI (pour les écoles, le taux de CDI étant déjà élevé, l’alternance n’introduit pas de différence), ainsi qu’au statut de cadre. Enfin, « jobs alimentaires » et emplois non conformes aux aspirations sont également moins fréquents. Les avantages observés en matière de conditions d’emploi sont donc bien un effet propre à l’alternance.
Source : Apec, Baromètre 2022 de l’insertion des jeunes diplômés, avril 2022