Des jeunes cadres en attente de repères professionnels
La découverte du monde du travail peut s’avérer déstabilisante pour les jeunes cadres au cours de leurs premières années professionnelles, que ce soit lors de la recherche d’emploi, lors de la prise de poste, mais aussi au moment des premières demandes d’évolution professionnelle et de la première démission.
Un monde du travail déstabilisant à décrypter
Quel que soit leur niveau de confiance préalable dans leur avenir professionnel, tous les jeunes cadres se heurtent à des difficultés dans les premières années suivant leurs études. Ainsi, les difficultés d’insertion qu’ils redoutaient se confirment parfois dès la recherche de stage ou d’alternance, tandis que l’accès au premier poste peut être synonyme de concessions significatives (en matière de missions, salaire, etc.). Leurs premiers pas en entreprise s’avèrent eux aussi déstabilisants. Ils s’accompagnent de découvertes permanentes qu’il faut appréhender et décrypter. La phase d’intégration et le premier entretien annuel les renvoient à leur méconnaissance des codes et des process. Les premières demandes de mobilité professionnelle posent aussi question aux jeunes cadres.
Des repères à acquérir pour évoluer dans le monde du travail
Pour être mieux armés en début de carrière, les jeunes cadres recherchent principalement 3 types de repères. Concernant le cadre formel du monde du travail, ils expriment fortement le besoin de clarification sur le fonctionnement légal et administratif du monde de l’entreprise. Pour les codes informels et les usages, les cadres en début de carrière cherchent à connaître les règles implicites concernant les pratiques (horaires, prise de congés, reporting, etc.), la posture et le relationnel à adopter en entreprise. Enfin, ils ont besoin d’interlocuteurs pour jouer le rôle de personnes référentes qui les aideront à mieux décoder le monde professionnel.
Certains de ses résultats posent questions alors que la grande majorité des jeunes cadres ont fait des stages, parfois longs, pendant leurs études. Comme si, durant ces périodes d’immersion dans le monde du travail, ils avaient bien acquis des compétences métiers mais que leur tutrice ou tuteur s’était moins penché sur l’acquisition de soft skills et des codes qui régissent le fonctionnement d’une entreprise. Une piste intéressante à explorer par les entreprises qui souhaitent offrir une expérience collaborateur enrichie et différenciante. Et in fine, fidéliser ces jeunes professionnel.les.
Source : Apec, Premiers pas en entreprise, février 2024