Cadres en dernière partie de carrière : quel est votre profil ?

Les motivés

Pour un tiers des cadres séniors, c’est la motivation qui prédomine. Les cadres séniors de ce groupe, où les managers sont surreprésentés, sont globalement satisfaits. Ils sont très motivés, surtout par la reconnaissance dont ils disent bénéficier, et par la variété de leurs missions. Ils souhaitent partir le plus tard possible et, en attendant, souhaitent accomplir de nombreuses missions : nouvelles idées, nouveaux projets, encadrement, développement de leurs compétences, transmission, etc. Ils pourraient alors retarder encore leur départ. La grande majorité voit le travail comme une passion, une réalisation de soi ou un plaisir.

Les sereins

Pour un autre tiers, la dernière partie de carrière est abordée avec sérénité. Leur vécu est moins difficile que pour la moyenne. Ces cadres font part d’une bonne entente avec leurs collègues jeunes et moins jeunes et avec leur manager, et n’expriment pas d’inquiétudes particulières concernant leur poste ou leurs conditions d’emploi. Les ressentis négatifs sont donc peu nombreux et l’ennui leur est particulièrement étranger. Ils attendent la retraite avec confiance. Ils désirent principalement maintenir un statu quo, conserver leur situation sans rien n'y changer. 

Les anxieux

Pour 16 % des seniors, l’anxiété est prédominante. Les problèmes de santé sont surreprésentés dans ce groupe. Ils expriment déprime, perte de sens, épuisement, sentiment d’inutilité, voire harcèlement lié à leur âge. Ils éprouvent de sérieuses difficultés face aux changements organisationnels et souhaitent avant tout des mesures d’allègement de leur charge de travail et de la pression qu’ils subissent. Mais, afin de maintenir leur position qu’ils perçoivent comme menacée, ils peuvent en parallèle se déclarer prêts à en faire plus : transmission, nouveaux projets, etc.

Les désengagés

Dans 15 % des cas, la période précédant la retraite - qui est assez longue, puisque à 55 ans, beaucoup ont encore une grosse dizaine d’années à travailler -  est marquée par le désengagement. Ces cadres séniors se sentent peu valorisés dans leur entreprise et leurs perceptions du travail sont très négatives. La moitié d’entre eux voient le travail comme une nécessité, une contrainte, voire une souffrance. Ils n’expriment pas d’inquiétudes pour leur poste, mais y sont peu attachés. Ils sont quasi totalement démotivés et rien ne les inciterait à retarder un départ, qu’ils veulent le plus précoce possible et attendent avec impatience. D’ici là, ils ne désirent s’impliquer dans aucune activité nouvelle.

Pour autant des inquiétudes qui sont communes 

Comme on peut le voir, les situations sont très contrastées, mais 2 sujets les préoccupent particulièrement. Tout d’abord, le maintien de leur niveau de rémunération dans un contexte qui reste inflationniste et, en second, la crainte que leur charge de travail ne s’intensifie. De surcroît, l’éventualité d’une perte d’emploi effraie sérieusement un quart d’entre eux, les « jeunes séniors » de 55 à 59 ans étant les plus inquiets (29 %), contrairement aux managers (20 %). Conscients de ce que cela impliquerait, 2 sur 3 considèrent qu’il leur serait difficile de retrouver un nouvel emploi, une proportion nettement plus élevée que celle observée pour l’ensemble des cadres (42 %).

En 2023, l’Apec a conseillé plus de 29 000 cadres de plus de 55 ans 

Quelle que soit leur problématique d’évolution professionnelle, ils et elles ont bénéficié de conseils lors de RDV individuels avec un ou une consultante et des sessions collectives dans un centre Apec ou à distance, comme par exemple « Valoriser les atouts de son expérience senior ». Quels que soient votre projet et votre situation, l’Apec vous accompagne.

Source : Apec, Projections professionnelles des cadres séniors, avril 2024