Pour les cadres, le télétravail n’est plus une option
Entré en force, il y a quatre ans dans les entreprises, le télétravail est aujourd’hui bien installé chez les cadres. Ils n’envisagent pas un retour en arrière et seraient même prêts à démissionner si cela se produisait.
Une facilité d’organisation pour les cadres qui en bénéficient
Constat : les deux tiers des cadres télétravaillent régulièrement (au moins un jour par semaine), dont un quart plus de deux jours par semaine. Forts de cette pratique, les cadres organisent désormais leurs tâches en fonction de leur lieu de travail. En particulier, ils privilégient la présence sur site pour les tâches de nature collective et réservent plus volontiers les tâches de nature individuelle à domicile.
Pas de retour en arrière possible sans risque de démission
Appréciant la qualité de vie et la flexibilité offerte par le travail hybride, les cadres souhaitent maintenir cette pratique, voire la développer. En effet, 72 % des cadres aimeraient télétravailler 1 à 4 jours par semaine, alors qu’ils ne sont que 61 % à le faire aujourd’hui. Un retour en arrière sur ce sujet serait ainsi mal vécu : 7 cadres sur 10 seraient mécontents si leur entreprise diminuait le nombre de jours de télétravail auxquels ils ont droit. Près de la moitié des cadres (45 %) déclarent même qu’ils démissionneraient si l’accès au télétravail était supprimé, un chiffre qui atteint 57 % parmi les cadres de moins de 35 ans.
Pour autant des points de vigilance
Adeptes du télétravail, les cadres identifient toutefois certains points de vigilance. Ils font état de difficultés spécifiques liées au travail hybride : moindres interactions avec le collectif de travail, brouillage des frontières entre sphère personnelle et professionnelle ou encore risque de voir son développement professionnel freiné. Ces limites du télétravail sont ressenties en particulier par les cadres les plus jeunes – particulièrement concernés par les enjeux d’intégration et d’évolution professionnelle – et posent des questions sur l’organisation optimale du travail hybride.
Toutefois, aux yeux des cadres, y compris les plus jeunes, ces limites ne remettent pas en cause la volonté de pérenniser la pratique du télétravail. Pour eux, aucun retour en arrière n’est envisageable.
Source : Le télétravail des cadres, mars 2024