Travailler à l'étranger : quatre choses à considérer avant de partir

Une opportunité de poste dans un autre pays s'offre à vous. Que ce soit pour aller vivre et travailler à l'étranger plusieurs années ou pour une durée plus courte, avant tout chose, voici quatre éléments essentiels à analyser avant de vous lancer.
Consultez votre famille
Impossible d'envisager un départ sans emporter l'adhésion de votre entourage. La réussite d'une expérience internationale dépend largement de la bonne gestion de l'aspect personnel du projet. Si la personne qui vous accompagne ne peut pas travailler dans le nouveau pays ou doit laisser derrière elle un bon poste, c'est un sujet qu'il faudra résoudre avant de partir. Les retours inopinés se font souvent quand le conjoint ou la conjointe n'a pas pu s'adapter. La scolarité des enfants constitue aussi un point important.
Vérifiez votre statut
Serez-vous détaché, en contrat local, frontalier ou encore expatrié, au sens de la Sécurité sociale? Tous ces statuts n'ont pas les mêmes incidences. Au niveau de votre protection sociale, cela implique notamment de regarder l'impact sur les cotisations de retraite, la prise en charge des soins pour vous et votre famille. Un interlocuteur comme le centre des liaisons européennes et internationales de sécurité sociale (Cleiss) se révèle précieux. Il faut aussi vérifier de quel pays dépend votre contrat de travail.
Informez-vous sur votre pouvoir d'achat : coûts de la vie et salaire
Si votre mobilité s'accompagne d'une meilleure rémunération, c'est un atout, mais il faut calculer comment elle s'insérera dans l'ensemble des dépenses qui seront à considérer. Combien vous reste-t-il une fois que vous avez payé votre protection sociale, un loyer, la scolarité de vos enfants, les impôts. Je ne suis pas certaine qu'une bonne rémunération compense entièrement le fait de devoir se loger, par exemple, dans la Silicon Valley.
Sachez dans quel environnement vous allez exercer
Pour certains métiers, le marché de l'emploi est mondial. C'est le cas, par exemple, pour les chercheurs de haut niveau. La finance, en revanche, n'aura de bons débouchés que dans certains pays. Selon les contrées, les entreprises n’ont pas besoin du même niveau d'expertise. Si vous partez pour un an maximum, cela n'aura que peu d'incidence, sinon il faudra penser à préserver votre employabilité en cas de retour en France, en conservant un réseau dans votre métier, en étant attentif au développement de vos compétences, par exemple, par le biais de la formation continue.
A propos de l’auteure
Murielle Victouron est consultante développement professionnel au centre Apec de Grenoble. Elle a occupé différents postes en ressources humaines. Pendant 8 ans à l’étranger puis en France, au sein d’environnements internationaux et multiculturels, elle a accompagné des collaborateurs détachés, expatriés, impatriés et frontaliers. Cette expertise lui permet de conseiller des jeunes diplômés et des cadres envisageant de partir à l’étranger ou arrivant en France.
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