Découvrez les bienfaits de la micro-sieste au travail

Découvrez les bienfaits de la micro-sieste au travail

Publié le 30/01/2025

Vos yeux se ferment, vous faites le vide autour de vous et oubliez pendant quelques minutes que vous êtes… au bureau. En France, la sieste au travail se démocratise, et elle est de mieux en mieux acceptée. Alors, pourquoi ne pas tenter l’expérience ? Découvrez comment la micro-sieste peut sauver vos journées de travail… et votre santé, comment valider son principe auprès de votre manager, et les conseils à suivre pour oser cette nouvelle pratique et en optimiser les effets pour vous et votre entreprise !

La micro-sieste, un précieux moment de lâcher-prise

 La micro-sieste « consiste à changer de rythme, faire une coupure, respirer tranquillement, et comporte rarement du sommeil. C’est une sorte de relaxation profonde ». Cette définition du professeur Damien Léger, médecin des hôpitaux de Paris, spécialiste du sommeil et responsable du Centre du Sommeil et de la Vigilance de l'Hôtel-Dieu est intéressante, car elle dissocie la micro-sieste de la notion de sommeil pour se concentrer sur l’idée d’une récupération, d’une détente pour le corps et l’esprit. 5 minutes, c’est le temps minimum pour réussir à déconnecter et à lâcher prise. Et 20 minutes, c'est le temps à ne pas dépasser pour ne pas entrer dans une phase de sommeil profond. Les Anglo-Saxons utilisent, eux, le terme de « power-nap », qui renvoie au gain d’énergie, de vitalité qu’elle procure. 

Quels bénéfices pour la micro-sieste au travail ? 

« Aujourd'hui 1/3 des Français dorment moins de 6 heures par nuit, ce qui correspond à un seuil critique dans l'apparition et le développement d'un certain nombre de problèmes de santé », explique Camille Desclée, fondatrice de la société Nap&Up, qui œuvre à démocratiser la pratique de la micro-sieste et des temps de récupération en milieu professionnel. « Tout l’intérêt de la micro-sieste au travail va être de compenser ce manque de sommeil, en venant en renfort d'une nuit trop courte », poursuit Camille Desclée. À la clé, des effets bénéfiques sur la santé, mais aussi plus immédiatement sur la concentration, l’humeur, la créativité, la mémoire, ou encore l’état de stress de la salariée ou du salarié. « S’accorder une petite pause nous permet de prendre du recul sur notre travail, de faire le tri dans nos idées, de débloquer des difficultés qui nous paraissaient insurmontables… bref, d’aborder le reste de la journée avec plus de fraîcheur et d’efficacité », précise la fondatrice de Nap&Up. Dès que les premiers signes de fatigue intellectuelle se font sentir, il ne faut donc pas hésiter à s’interrompre dans ses tâches, même si l’on a souvent l’impression de ne pas avoir le temps : il vaut mieux « perdre » 15 minutes de micro-sieste, que 3 heures de son après-midi parce que l’on est trop fatigué pour être réellement efficace !

Un enjeu de taille : convaincre son employeur !  

Même si les mentalités ont beaucoup évolué ces dernières années et que les bénéfices de la sieste au bureau sont de plus en plus reconnus, il peut être encore délicat de revendiquer un « droit à la sieste » auprès de son manager. 

Premier conseil si vous sentez un peu de réticence au concept : rappelez que la « pause-sieste » ne dure pas plus longtemps que la pause cigarette ou la pause café, qui sont, elles, tout à fait admises et moins bonnes pour la santé ! 

Insistez également sur le fait que le repos constitue un besoin humain, naturel et légitime, particulièrement dans certaines situations personnelles (un enfant à la maison qui ne fait pas ses nuits, des troubles du sommeil) ou professionnelles (pour évacuer le stress d’une réunion).Rappelez qu’il ne s’agit pas forcément de dormir, mais simplement de reprendre ses esprits, de recharger ses batteries pour mieux repartir. Et qu’après tout, nous sommes humains, et que nous ne pouvons pas être 100 % opérationnels de 8 h à 19 h !

Maîtrisez l’« art » de la micro-sieste au bureau 

Les voyants sont au vert du côté de votre hiérarchie ? Alors, à vous de jouer ! Mais attention : la micro-sieste ne s’improvise pas. Un certain nombre de paramètres doivent être réunis pour en faire un moment réussi et optimisé.

Premier paramètre important : le choix du lieu, qui doit offrir du calme et une certaine intimité. On évite donc de s’installer en plein milieu de l’open space ! « Certaines entreprises proposent des salles de pause avec des canapés, des poufs, etc. C'est très bien, mais pour le lâcher-prise, il faut une vraie isolation visuelle pour se retrouver dans le noir complet », précise Camille Desclée.

Deuxième paramètre important : la position adoptée. Vous devez être parfaitement détendu, avec un maximum de points de contact entre votre corps et le support sur lequel vous êtes installé. Pensez à la position de la Nasa « zéro gravité », c’est-à-dire la position que prend naturellement le corps quand il est en apesanteur : allongé sur le dos, les jambes légèrement surélevées par rapport au cœur. Pour aider le corps à se détendre, ôtez aussi tout ce qui peut vous gêner : cravate, lunettes, ceinture… laissez-vous respirer !

Enfin, des applications proposent des accompagnements audio qui permettent de créer une « bulle » sonore et de faire abstraction de son environnement. « Pour toutes les personnes qui n’ont pas l’habitude de la sieste au travail, l’audio va permettre d’entrer plus rapidement en phase de relaxation, de supprimer toutes les pensées parasites qui peuvent polluer l'esprit. En se concentrant sur les sons, on déconnecte du monde extérieur », explique Camille Desclée, qui recommande également de couper son téléphone pour ne pas être interrompu par des appels ou notifications.

Autant de réflexes simples, qui deviendront vite des habitudes avec un peu d'entraînement, et qui permettront à votre mental de « débrancher » rapidement et efficacement !

 

À propos de Camille Desclée

Camille Desclée est la fondatrice de Nap&Up, une société qui travaille depuis 2017 à l'amélioration du bien-être en entreprise et démocratise la pratique de la micro-sieste et des temps de récupération en milieu professionnel. Cette mission se décline autour de deux métiers : la création d’espaces de récupération avec un « cocon à sieste » et une application d’audios de relaxation, et des formations et événements de sensibilisation aux troubles du sommeil et à la micro-sieste.
 

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