Accepter un CDI après un stage ou une alternance : pesez le pour et le contre
Décrocher un CDI après son stage ou son alternance : un scénario qui fait rêver bon nombre de jeunes diplômé·es. Si vous n’êtes pas aux abois financièrement, mieux vaut se poser quelques questions avant de s’engager.
Quels sont les avantages à accepter un CDI après son stage ou son alternance ?
En tant que jeunes diplômé·es qui achevez un stage ou une alternance dans une entreprise, poursuivre l’aventure en devenant salarié·e est une option avantageuse à plusieurs titres. D’abord, c’est une manière de capitaliser sur l’expérience acquise et d’accélérer sa prise de poste. Moins de stress, plus d'aisance, une performance accrue, vous évoluerez au sein d’un environnement connu, dans lequel vous avez déjà vos repères. D’ailleurs, ce cas de figure ouvre droit à une réduction de votre période d’essai, sauf si le recrutement a lieu plus de 3 mois après la fin du stage, ou à un autre poste.
Enchaîner sur un CDI est aussi une manière de se prémunir, autant que possible, contre l’« erreur de casting » : vous savez dans quoi vous vous engagez et vous restez en toute connaissance de cause. D’ailleurs, d’après une étude de l’Apec, jobs alimentaires et emplois non conformes aux aspirations sont moins fréquents après une alternance*.
Point notable, le CDI post-stage ou alternance est un bon point sur le CV : les futurs recruteurs que vous rencontrerez 2 à 5 ans plus tard déduiront que vous avez su faire vos preuves et confirmer l’essai au sein de l’entreprise, ce qui représente un gage de confiance.
Accepter un CDI, oui, mais à certaines conditions !
Malgré ces avantages indéniables, un certain nombre de critères doivent être pris en compte avant de signer votre contrat.
La condition la plus importante est celle de la montée en compétence : assurez-vous que votre passage en CDI s’accompagnera de nouvelles responsabilités, expertises, et que vous bénéficierez du soutien de votre futur manager.
Ensuite, comme dans n’importe quelle situation d’embauche, vérifiez que le poste et les missions proposées correspondent bien à vos diplômes et expériences. L’outil en ligne de l’Apec « Quel job avec mon diplôme ? » permet de savoir en 15 minutes quel poste et quelle fonction occuper pour son premier emploi.
Interrogez-vous sur l’adéquation entre vos valeurs et celles de l’entreprise : vous sentez-vous à l’aise avec sa culture, son management et ses activités ?
Enfin, il est primordial de bien connaître sa valeur sur le marché de l’emploi pour évaluer la proposition salariale, et pourquoi pas la négocier, ou la décliner si elle n’est pas au niveau pratiqué par les autres recruteurs. C’est un enjeu important, car il est toujours très difficile ensuite de rattraper, dans la même entreprise, une rémunération trop basse au départ. Pour aider les cadres dans cette démarche, l’Apec a mis à disposition un simulateur salaires avec 17 critères.
Devant toutes ces questions, il est normal de se sentir perdu·e ou tiraillé·e par le doute en ne parvenant pas à se projeter dans le futur poste ? Sollicitez l’avis et l’aide de différentes personnes, à commencer par vos collègues – particulièrement celles et ceux qui ont été confrontés au même choix – pour mieux comprendre leurs motivations. Faites un point avec votre tuteur afin d’évaluer vos compétences, votre marge de progression, et vos perspectives de carrière. Enfin, vous pouvez à tout moment prendre contact gratuitement avec un ou une consultante Apec pour parler de votre situation et avoir un avis éclairé, extérieur à l’entreprise.
*D’après le Baromètre 2022 de l’insertion des jeunes diplômé·es de l’Apec (avril 2022), seulement 16 % des anciens alternants disent occuper un job alimentaire, contre 22 % des autres diplômé·es.