Les nouveaux domaines technologiques : un marché de niche qui s’affirme pour les cadres

Pour répondre aux enjeux de l’usine et du bâtiment du futur, les entreprises recherchent un volume croissant de cadres dans de nouveaux domaines technologiques. Pour autant, celles-ci éprouvent des difficultés pour pourvoir ces types de postes.
L’émergence de nouveaux métiers cadres
Même si certains métiers représentent encore un marché de niche, une hausse du nombre d’offres d’emploi est constaté dans des domaines tels que le bâtiment intelligent, la cobotique, la cybersécurité industrielle, l’intelligence artificielle, la réalité virtuelle / réalité augmentée et la simulation numérique. On y voit poindre quelques nouveaux métiers comme ceux d’ingénieur en réalité virtuelle, d’architecte en cybersécurité industrielle, ou d’ingénieur en bâtiment connecté. Mais les besoins ciblent aussi des profils ayant acquis, au-delà de leur domaine d’expertise propre, d’autres savoir-faire, que ceux-ci reposent sur la maîtrise de technologies nouvelles ou sur une expérience dans un environnement de travail singulier. C’est le cas par exemple du développeur en cybersécurité qui, parce qu’il a été au contact d’automates et d’outils de production, est particulièrement prisé des recruteurs en cybersécurité industrielle.
Des difficultés de recrutements de cadres
L’émergence de tels besoins nouveaux n’est pas sans questionner sur la capacité des entreprises à trouver des candidats répondants à leurs attentes, d’autant plus que celles-ci se portent essentiellement sur des profils de cadres confirmés.
Pour pallier aux difficultés à trouver les compétences recherchées, les entreprises mobilisent parfois divers moyens complémentaires, et notamment :
- Le recours à une multiplicité de canaux de sourcing pour maximiser leurs chances de recevoir des candidatures qui soient en adéquation avec leurs besoins, ce à quoi ils ajoutent la chasse pour éventuellement capter des cadres expérimentés qui sont déjà en poste ;
- La montée en compétences de collaborateurs qui sont déjà experts dans leurs domaines, afin de préserver leur employabilité et d’améliorer la compétitivité de l’entreprise.
Aussi, les entreprises sont dans l’attente de formations initiales plus complètes, afin de doter les futurs diplômés de compétences techniques qui les rendent rapidement opérationnels dans leur domaine. Il s’agit là d’un point partagé par bon nombre de recruteurs qui jugent le socle de savoir-faire dispensé en école ou en université en décalage ou en retard par rapport au développement de solutions nouvelles.
Source : Apec, Usine du futur, bâtiment du futur : quelles évolutions pour les métiers cadres ? septembre 2019